Festival du Périgord noir -Trente ans et un bel avenir devant soi


aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/09/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

@qui! – Quel est votre sentiment à l’issue de cette trentième édition du festival  ?
Jean-Luc Soulé : Samedi soir, nous avons vécu un moment merveilleux dans la cathédrale de Sarlat, où était organisé le concert de cloture de l’Académie d’orgue dans le cadre des Journées du patrimoine, une communion avec le public. L’édition du trentième anniversaire s’achève et je ressens un sentiment de plénitude, du devoir accompli. Les trois objectifs que nous nous étions fixés avec toute notre équipe sont aujourd’hui  atteints.

@! – Quels étaient -ils ?
J. L. S. – Le premier est que ce festival de musique est définitivement ancré dans un territoire, le Périgord noir, où nos concerts ont été programmés dans une dizaine de communes, mais pas seulement. Nous travaillons également en partenariat avec Toulouse les Orgues, dans le cadre de notre Académie.  Le Roi Arthur » de Purcell, présenté à Saint Amand de Coly, du 10 au 12 août sera à l’affiche le 23 février du centre culturel de Brive. Nous sommes parvenus au fil des ans à attirer un public venu de loin mais aussi à fidéliser une population locale. Ce fut plus long, mais cela s’est fait grâce à un important travail avec les associations locales.
Au fil de ces trois décennies, nous sommes parvenus à créer des liens de fidèlité et de complicité avec certains artistes que nous avons fait venir il y a une quinzaine d’années, alors qu’ils n’avaient pas la renommée qu’ils ont aujourd’hui. On peut citer les frères Capuçon, ou encore Nicholas Angélich, auquel nous avons donné une carte blanche cet été. Je crois qu’ils apprécient de venir jouer ici : il y a une proximité avec le public qui se crée et la magie des lieux y fait beaucoup. Enfin, il y a un point qui me tient particulièrement à coeur : c’est ce que j’appelle le passage de génération.
C’est l’idée que des professionnels reconnus passent le flambeau à des jeunes en devenir. Je pense que nous sommes parvenus à instaurer ces d’échanges en permettant des rencontres entre le pianiste Tamas Vasary et le jeune quatuor Mako, composé de quatre jeunes hongroises d’une vingtaine d’années. Et si le festival peut contribuer à faire émerger de jeunes talents comme la soprano brésilienne Raquel Camarinha, nous aurons accompli notre mission

@! –  Le contexte économique actuel est de plus en plus difficile. De nombreux festivals ont des difficultés à trouver un équilibre. Comment envisagez-vous l’avenir ?
J. L. S. – Depuis plusieurs années, une de nos volontés est de permettre au plus grand nombre de pouvoir assister à des concerts rares et de qualité créés par et pour le festival, en instaurant la gratuité. Ce fut le cas pour les concerts de l’Académie d’orgue. Par chance, nous n’avons pas connu de désaffaction particulière du public pour nos concerts payants. Le budget des familles consacré à la culture n’est pas en diminution pour le moment contrairement à aux postes restauration. Le festival bénéficie d’aides publiques de l’Etat, des collectivités locales qui nous soutiennent et de sommes issues de mécénat privé. Jusqu’à présent, cet équilibre fragile tient. Dans l’avenir, je m’attends inévitablement à une diminution de ces fonds publics. Tant que ce sera possible, nous ferons le choix d’offrir au public  un certain nombre de concerts. Cela fait partie de nos missions d’intérêt général. 

@! – Pouvez vous nous parler en quelques mots du dernier rendez -vous de la saison.
J. L. S. – Le dernier concert de la saison aura lieu le vendredi 12 octobre à la salle des fêtes de Pazayac, en libre accès dans le cadre du XI Salon de litterature jeunesse. Il s’agit d’un voyage musical pour tout public de l’histoire de Babar au Shadoks

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Dordogne
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles