Festival Ravel : les sœurs Labèque au défi du répertoire basque


Umberto Nicoletti
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/09/2018 PAR Alix Fourcade

« Amoria », c’est l’amour en basque. Pour leur dernier album, les sœurs Labèque ont choisi de déclarer leur flamme à leur pays natal et de lui rendre hommage en travaillant avec des artistes locaux. Elles ont donc collaboré avec le chanteur basque Thierry Biscary, ainsi qu’avec le groupe Hegiak qui rassemblent des percussions, dont la traditionnelle txalaparta, constituée d’un ensemble de planches de bois alignées au-dessus d’un panier tressé, pour revisiter cinq siècles de musique en Euskadi.

Les deux pianistes bayonnaises ont mené un long travail de recherche pour rassembler des partitions, en se rendant notamment dans le centre de documentation de musique basque Eresbil, à Errenteria, non loin du port de Pasaia. Elles ont ensuite enregistré leur nouvel opus entre Rome, où elles vivent, et Saint-Pée-sur-Nivelle. Un album hommage qu’elles sont aujourd’hui heureuses de venir présenter dans le cadre du festival Ravel, après l’avoir joué en avant-première au centre de musique Kursaal de Saint-Sébastien.

Piano et breakdance

Comme deux jumelles fusionnelles, Katia et Marielle Labèque, 68 et 66 ans, se produisent en duo la plupart du temps. Les deux grandes brunes sont nées à Bayonne et issues d’une famille de musiciens. Leur mère est une pianiste italienne, Ada Cecchi, et leur père fait partir du chœur de Bordeaux. À 3 ans, Katia demande à sa mère de lui apprendre à jouer au piano, puis Marielle suit sa sœur. Elles jouent toutes les deux leur premier concert avant leurs dix ans.

Après un passage par le Conservatoire National de Paris, où elles obtiennent toutes les deux un premier prix en 1968, elles se mettent à travailler ensemble. Une décision naturelle d’après elles. En 1980, elles acquièrent une renommée internationale avec leur enregistrement de « Rhapsody in Blue » de Gershwin. Elles se produisent ensuite dans les orchestres les plus prestigieux du monde entier, à Londres, Berlin, Los Angeles, et sous la direction de chefs d’orchestre mythiques, comme Georges Prêtre.

De Stravinsky à Bizet, en passant par Bernstein, dont elles interprètent les compositions de la comédie musicale « West Side Story », les deux audacieuses aiment mélanger les styles. En 2016, elles invitent sept breakdancers à venir sur scène pour danser sur leur spectacle « Love Stories » au théâtre du Châtelet à Paris. Avec « Amoria », les deux boules d’énergie en sont à leur 35e album et tout laisse à penser qu’elles ne comptent pas s’arrêter là.

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