Fipa de Biarritz : Ecla, l’image de l’Aquitaine et de son potentiel


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 30/01/2011 PAR Stéphane Baillet

Aqui! : Quelle est la vocation de l’agence Ecla ?
Jean-Raymond Garcia
: L’Ecla se veut l’interface entre les professionnels et l’institution. Nous sommes un outil du Conseil Régional et, à ce titre-là, nous nous efforçons d’être le plus performant, le plus attentif aux évolutions des professions culturelles. Nous travaillons activement à la définition de la politique publique régionale. Et au final, ce sont les élus qui tranchent.


« L’artisanat du contenu »

@! : Peut-on parler d’une « industrie » du cinéma en Aquitaine ?
J-R G. :
Il n’y a pas une réelle industrie de l’audiovisuel dans notre région. Je dirais plutôt qu’il y a « un artisanat du contenu ». On parle d’industrie hollywoodienne par exemple, mais c’est difficile d’envisager ce concept en région. L’Aquitaine est potentiellement une grande région française mais il n’y a pas d’industrie au sens économique du terme. Il y a des auteurs en nombre, des producteurs de contenus, des techniciens très nombreux, quelques industries techniques. Tout cela forme une communauté artisanale, sans connotation péjorative. Le cinéma, l’audiovisuel reste d’ailleurs une « industrie du prototype ».

@! : L’artisanat implique un savoir-faire, une certaine qualité. Est-ce le cas en Aquitaine ?
J-R G. :
Oui, sans aucun doute. J’ai auparavant travaillé dans deux régions françaises et je vous avoue que j’ai rarement été confronté à autant de potentiel. L’Aquitaine est une région riche en tous points de vue avec une qualité de vie considérable : c’est un argument qui pèse lourd notamment dans l’accueil de tournages. En ce qui concerne la filière elle-même, il y a des auteurs, des réalisateurs, quelques producteurs. Dans le domaine du documentaire, je citerai par exemple « Grand Angle » qui est un importante société de production y compris au niveau national. Et puis il y a aussi un dynamisme lié à la production associative où gravitent les talents de demain.

@! : L’Aquitaine est une région connue pour la diversité de ses paysages. Est-ce un réel atout pour l’accueil de tournages ?
J-R G. :
C’est un atout considérable. Nous vivons dans un région qui offre à la fois la mer, la montagne, la ville. Bordeaux reste l’un des grandes villes du 18ème siècle en Europe qui peut très bien être un formidable décor de substitution à Paris. Les Landes, le Pays Basque, le Béarn sont autant de richesses qui pèsent lourd à l’international. Et puis n’oublions pas que nous sommes un région viticole et que ce fleuron régional est un véritable atout de communication pour l’industrie du cinéma dans le monde. Les Américains, les Chinois, les Indiens connaissent Bordeaux et l’Aquitaine grâce au vin.

Histoires d’Aquitaine, un appel à projets de TV7 Bordeaux

@! : Quel bilan dressez-vous de cette 24° édition du Fipa de Biarritz ?
J-R G :
Je suis très fier des huit films soutenus par la région et présentés dans le cadre de la compétition. « Addict » présenté dans les programmes web et quelques documentaires en compétition internationale sont un véritable coup de projecteur sur les talents de notre région. Je pense que nous avons misé sur les bons programmes. Cette année, pour la première fois, nous avons présenté aux professionnels le bilan de l’activité de soutien à la création et à la production en Aquitaine. Nous avons également invité des représentants d’autres régions à nous présenter leurs expériences, notamment avec les télévisions locales. L’un des temps forts de ce Fipa reste pour nous la présentation par TV7 Bordeaux de sa prochaine politique de coproduction par le biais d’un appel à projets intitulé « Histoires d’Aquitaine » qui va permettre aux producteurs et auteurs de compter sur une intervention de la chaîne pour des films courts, fictions au documentaires. C’est un vrai mouvement de fond qui s’amorce et qui fait l’objet du suivi du Conseil Régional.

@! : Parmi les projets soutenus par l’agence, quels sont ceux qui vous interpellent le plus ?
J-P G :
Je dois vous confesser une marotte. Je suis amateur du cinéma d’animation. Et je suis très heureux que la région ait soutenu un auteur de BD dont le roman graphique a été adapté au cinéma: « Uproar for adoption » de Jung. Depuis plusieurs mois, l’équipe est en train de travailler à Bègles. Et récemment, le comité « long-métrage » vient de proposer à la Région de subventionner un nouveau film d’animation, un très beau récit d’aventures qui devrait démarrer sa pré-production au pôle des Terres Neuves. Enfin, nous suivons également un projet d’adaptation d’une BD de Wolinski.

Stéphane Baillet

Photo : Aqui

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles