Flamenco et arts visuels : un amour impossible ?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/07/2011 PAR Solène MÉRIC

Peter Knapp, grand photographe et vidéaste était en résidence durant Arte Flamenco 2010. C’est donc cette année que le résultat de son travail est visible. Il s’expose en grand format sur les murs du Cafe Cantante où se déroule chaque soir les spectacles du Festival. En noir et blanc, ses photos, graphiques et esthétiques, fixent sur le détail d’un buste figé dans son mouvement, d’un visage, de mains, ou d’un regard… Dans la discussion il insiste sur « l’impossibilité de traduire dans une image fixe l’addition des émotions que l’on peut ressentir devant un spectacle de flamenco ». Selon lui on obtient au mieux « un reflet honnête, mais jamais un témoignage de ce que l’on vit ».  
Peter Knapp, grand nom du monde l'image, artiste en résidence lors d'Arte Flamenco 2010
 
Benjamin Flao, dessinateur et illustrateur de BD, en exposition, au Musée Despieu-Wlérick
Benjamin Flao est le dessinateur du petit groupe d’artistes. Il est l’auteur de la très belle affiche du Festival 2011. Egalement illustrateur de la BD « Mauvais garçons », qui se déroulent dans l’univers du flamenco, son travail est exposé au Musée Despiau-Wlérick. Lui aussi souligne la difficulté de dessiner le flamenco, même si reconnaît-il, « c’est bien la difficulté du pari qui le rend intéressant ». Samedi soir, dans le cadre du Festival, il se prêtera à un petit jeu : dessiner « en musique » pour tenter en quelques coups de crayons de « traduire une chorégraphie, une intension, une intensité du mouvement à l’égal de celles de la danseuse et du musicien qui seront sur la scène. » 
 Ancien photo journaliste, c’est par son métier, lors du premier festival montois, que Jean-Louis Duzert a rencontré le flamenco. «Un traumatisme !» Depuis, il ne l’a plus quitté et suit les plus grands artistes au fils des festivals. Une « balada flamenca », retracée dans une exposition à voir absolument au Musée Despiau Wlérick de Mont-de Marsan. Quant à la difficulté de saisir le flamenco lui aussi la connaît. « Techniquement c’est très dur : entre les lumières de scène, le fond noir et le mouvement qui ne s’arrête jamais… Avec le flamenco, beaucoup de photographes se spécialisent dans le flou ! » ironise -t-il.
Jean-Louis Duzert, photographe, propose son exposition
 
Pilar Albarracin, artiste plasticienne, en résidence pour le Festival 2011

Enfin, Pilar Albarracin, l’artiste en résidence cette année. Contrairement aux artistes qui l’ont précédée dans le cadre de la résidence, elle ne prend ni photo, ni film de ce qu’elle voit. « Mon travail est conceptuel, à force d’observer j’ai quelques pistes de travail qui s’ouvrent à plusieurs niveaux, surtout sur les différents types de personnes et les nombreux codes du flamenco ». Elle ne découvre pas le flamenco, et pour cause elle est andalouse. Et pourtant, c’est bien une forme d’appréhension que l’on ressent chez elle à l’idée de devoir travaillé sur ce thème… « C’est un art d’un niveau déjà tellement élevé, que ça va être très difficile pour moi… je vais faire le plus que je peux… »

Photos: Aqui.fr

Solène Méric

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