Francis Planté, pianiste et « star » en son époque, raconté aux Archives départementales des Landes (Mont-de-Marsan, jusqu’au 30/06/2010)


Archives départementales des Landes
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/03/2010 PAR Solène MÉRIC

Riche de nombreux documents, de vidéos mais aussi de d’enregistrements audio, l’exposition, organisée en trois parties, revient chronologiquement sur les grandes étapes de la carrière du musicien. « La naissance d’une étoile », tout d’abord, retrace l’enfance de Planté, et ses études de piano, commencées en 1843 à 4 ans, avec comme professeure Madame de Saint-Aubert, elle-même élève de Litz. Parmi les documents exposés, des volumes de morceaux de piano sur lesquels le petit Planté s’exerçait, ou encore une lettre dans laquelle il évoque des souvenirs d’enfance avec un certain Camille Saint-Saëns, de quatre ans son aîné, et promis lui aussi à une belle carrière…

D’une gloire internationale…
La deuxième partie intitulée « Une gloire internationale » évoque les nombreux déplacements et concerts de Planté à travers la France et l’Europe. On y apprend l’encensement de la critique, ses nombreuses relations artistiques parisiennes au nombre desquels Rossini ou Marcel Proust qui, ébloui par le talent du pianiste, immortalisera Planté à deux reprises dans « A la recherche du temps perdu ». De nombreux programmes de concerts illustrent cette période faste, de même que des lettres, des photos, des invitations, des partitions retravaillées de la main de Planté ou encore un contrat passé avec son impresario. Durant ces vingt années, Francis Planté voyagera beaucoup mais refusera toujours de partir en tournée en Amérique ou dans des pays plus lointain que ceux limitrophes à la France. Un retour aux sources régulier à Mont-de-Marsan étant pour lui, de tout temps nécessaire.

… à l’ermitage des Landes
Enfin, « L’ermite des Landes » titre le troisième temps de l’exposition. Un « ermitage », décidé en 1908, à la mort de sa femme, mais tout de même très relatif… Ayant désormais acquis un véritable statut de légende vivante, ce sont les autres, et notamment les jeunes pianistes qui se déplacent jusqu’à Saint-Avit, pour écouter le Maître et lui demander conseils. Conseils qu’il donne de bonne grâce par ailleurs. Ce n’est qu’avec la première guerre mondiale, qu’il se remet aux concerts, pour des œuvres de bienfaisance à destination des soldats. Après la guerre il continuera ce type de concerts de bienfaisance ; ce qui ne fit qu’amplifier un peu plus son aura de musicien talentueux et généreux.

Une virtuosité mise en boîte
Au-delà des nombreux documents qui sont autant de témoignages de l’admiration qu’il provoquait, l’exposition propose aux visiteurs trois postes audio, permettant d’entendre quelques enregistrements de cette virtuosité qui l’a rendu si célèbre. Ces enregistrements, véritables testaments musicaux, ont été réalisés en 1928, Francis Planté a 89 ans ; c’est deux ans avant ses adieux définitifs à la scène, et six ans avant sa mort, le 19 décembre 1934. Un bel hommage au musicien, à voir et à entendre.

Solène Méric

Plus d’infos: http://www.archives.landes.org/

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