Garorock : une deuxième journée rock et énergique


Isabelle Guillot
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 30/06/2013 PAR Thomas Guillot

On commence plus tôt sous un ciel menaçant. Les Crane Angels de Bordeaux rameutent le public assez rapidement. Stabilisé maintenant à neuf après avoir été longtemps treize, le groupe a confessé en conférence de presse en avoir marre de cette image de « chorale rock » : « On est juste un groupe où il y a huit chanteurs mais on joue assez fort pour ne pas s’entendre donc chorale n’est pas vraiment adapté. » Pour preuve le son brut de leurs nouveaux morceaux, sortis sur leur EP Duhort Bachen à la fin de l’année dernière. Beaucoup plus doux, le montrealais Patrick Watson essaye tant bien que mal de jouer sa pop-folk toute mignonne pendant que Biga Ranx fout le bordel avec son ragga dévastateur sur la petite scène du Trec. Le constat est sans appel. Si le canadien gagne la palme de la douceur, c’est le tourangeau qui fait le plus de bruit. 

Damien Saez n’est pas contentPendant que Willy Moon réussit à faire la pire prestation du festival depuis bien longtemps, on croise les DJ parisiens de Make The Girl Dance dans les coulisses en pleine opération promo. FIDLAR s’occupe de remettre les choses en ordre à la scène du Trec. Pendant trois courts quarts d’heure, les américains jouent du punk comme si personne n’en avait jamais joué. De vrais poètes, affreux, sales et méchants. Un excellent concert qui annonce la couleur : cette journée sera rock ou ne sera pas.

 Skip & Die

Damien Saez, barbu et bedonnant, fait des mash-up de son propre répertoire et éructe des insultes en direction du public. Le tout est étrangement rafraîchissement dans une scène musicale française trop lisse et polie. Bien que singulièrement énervant au bout de vingt minutes, Saez reprend fièrement le flambeau de Noir Désir du rock vindicatif de gauche. Suivront sur la scène du Trec, deux groupes tout aussi énervés par le système. Skip & Die mélange hip hop, world music et dubstep comme si Asian Dub Foundation s’était réincarné en Afrique du Sud. Et les néerlandais de Dope D.O.D : meilleur groupe de hip hop du festival pour le moment et sérieux concurrents pour le titre de coiffure la plus étrange du festival avec le crâne demi-rasé d’un des rappeurs.

Du rock dans tous ses étatsLa bruine qui persiste fait regretter l’absence du lounge berbère de l’année dernière. Le Garoclub, seul havre couvert, est évidemment bondé. Pour sa quatrième participation, le groupe Skip The Use fait preuve d’une certaine énergie pour bouger son public avec leurs chansons pop-punk. Les lillois font des reprises copiées/collées de Nirvana comme le groupe de votre petit neveu à la fête de la musique. C’est bon esprit. Quand vient le tour de leurs aînés de Bloc Party, l’excitation retombe bien vite. Le groupe anglais n’a pas l’air motivé du tout, enchaînant vieux tubes et nouveautés poussives avec un plaisir sadique. Le revers de la médaille quand on invite plus de groupes de rock c’est qu’il y a forcément du déchet. On est presque content d’avoir un mauvais groupe de rock tant l’offre de la journée était fournie en guitare électrique.

Un Black Rebel Motorcycle Club trop tardif vient montrer à tout ces minots ce qu’est vraiment le rock’n roll. Un truc avec des relents de blues avec des blousons en cuir et de l’harmonica. Avec FIDLAR et les Crane Angels, cela faisait bien longtemps que les groupes de rock proposés n’avait pas été si originaux et variés. On a tendance à se pinailler sur deux ou trois prestations mais finalement la journée était plutôt bonne (et encore, on n’est pas resté assez longtemps pour apprécier Paul Kalkbrenner).

Retrouvez les photos de la deuxième journée sur notre page Facebook.

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