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PUBLIÉ LE 11/05/2012 PAR Lise GallitreHenri IV, sans doute l’un des rois les plus connus, les plus cités. Alors oui, on connait des tas de choses diverses et variées sur ce fameux roi de Navarre : sa reine Margot, la poule au pot, l’Edit de Nantes, le mariage avec Marie de Médicis, son assassinat par le fanatique Ravaillac… En gardant cette toile de fond historique, la pièce s’ouvrant sur la mort du Roi en 1610, c’est le côté « coureur de jupons invétéré » qui l’emporte dans cette mise en scène de Daniel Colas. En effet, l’action se situe ici au moment de la fin de règne d’Henri IV, lorsque ce dernier était fou de passion pour la jeune Charlotte de Montmorency, quinze ans. Lui en ayant alors 55, quoi de plus inspirant pour un metteur en scène? Entre secrets d’Histoire, fourberies et quiproquos, la quinzaine de comédiens s’en donne à cœur joie pour le plus grand plaisir des spectateurs aquitains dont les rires répétés n’ont eu de cesse de confirmer le succès de la pièce à Paris.
Un Jean-François Balmer magistral
Pour incarner Henri IV, ce seul Roi « dont le peuple ait gardé la mémoire », le génial Jean-François Balmer. Suite à son premier passage sur scène sur son lit de mort, il n’a de cesse de redonner vie à son personnage, avec une énergie et un panache assez impressionnants. Cheveux blancs, barbe fournie et fraise autour du cou, il campe un Henri IV qu’il est difficile de ne pas bien aimer. Certaines scènes sont alors grandioses, particulièrement celle de la confession lors de laquelle l’aveu de l’amour pour la trop jeune demoiselle est un morceau de bravoure tant l’honnêteté et la morale semblent différentes pour le confesseur et le confessé. Autre moment fort, la dispute qui a du faire frémir tous les ménages de la salle entre ce roi vieillissant amoureux d’une jeunette et sa femme, Marie de Médicis, excellente Béatrice Agenin. Bref, une pièce dont les spectateurs vont garder la mémoire.
