« Une vision sur l’époque du monde d’aujourd’hui » : Interview de Nathan Reneaud programmateur du FIFIB


Justine Hamon
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/10/2016 PAR Sabrina Hambloch

@qui!: Comment on choisit les films ?
N.R.:
On ouvre la pêche aux films! Il y a un appel à films auprès des distributeurs qui nous envoient des films, auprès des vendeurs internationaux… et on choisit. Ça donne une couleur dans l’ensemble. Ça c’est pour ceux nous qui disent: « Tiens, ça c’est la thématique ! » Juger un film seulement sur sa valeur, ce ne serait pas juste : ce film est bien, on le montre, celui-là n’est pas bien, on ne le montre pas. Il faut avoir une vision, aussi, sur l’époque, le monde aujourd’hui.

@qui!: Entre tous ces films, comment peut-on arriver à faire un choix?
Nathan Reneaud: On en voit beaucoup et on essaye d’y penser de manière globale, c’est-à-dire pas seulement pour le film, juste parce-qu’il est bien, ou qu’il faut le mettre dans la compétition. Il y avait aussi l’idée du 100e anniversaire du Dadaïsme. Donc les mots clés, le « hashtag » étaient : dada et punk. Et puis il y a l’Algérie aussi, mais pas pour parler de la politique. Pas directement, mais pour mettre en avant la nouvelle génération, comme Hassen Ferhani réalisateur de « Dans ma tête un rond point ».

@!: À part des longs métrages vous vous êtes occupés aussi de la programmation scolaire qui était hors compétition. Comment diffère-t-elle de la programmation principale ?
N.R.
: Là pour les scolaires, on était sur le virtuel. Le virtuel, c’est pour parler de terrorisme. Là par exemple on avait David Cronenberg, avec « eXistenZ » un film de 1999. C’est un grand scénariste du terrorisme, qu’il traite en montrant des images beaucoup sur l’angle organique  et c’est un cinéaste du fanatisme et du terrorisme avec des personnages, qui se radicalisent et qui sont programmés pour tuer.

@!: Est-ce que ça a changé la manière de regarder des films violents ?
N.R.
: Oui, je pense. Par exemple en binôme avec « eXistenZ » il y a un court métrage « Notre amour est assez puissant », c’est un machinima; donc c’est un film jeux-vidéo avec un personnage qui « descend » tout ce qui passe sauf la voix-off c’est une histoire d’amour. Donc, sur des images hyper-violentes il greffe quelque chose de très romantique. L’idée c’est de parler de cinéma de tueur. On ne va pas parler de terrorisme sous l’angle d’un film politique mais plutot sous l’angle virtuel de comment on perd le contact avec la réalité.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles