Jean-Claude Bartoll, un « paranoïaque créatif » du neuvième art


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/04/2010 PAR Piotr Czarzasty

Jean-Claude Bartoll, depuis toujours curieux du monde et de l’histoire « avec un grand H », ne pense qu’au voyage et à la découverte après ses études de Droit, où il s’est d’ailleurs spécialisé dans le domaine des relations internationales. Il décide alors d’intégrer le Centre de Formation des Journalistes à Paris (section journaliste reporter d’images). Son diplôme en main, Jean-Claude Bartoll se lance très vite dans le grand reportage et le journalisme d’investigation. Il réalise ainsi de nombreux documentaires pour les télévisions françaises et étrangères (narco-trafic en Colombie, boat-people à Hong-Kong, trafic d’esclaves en République Dominicaine, mercenaires européens en Afrique…). Ses reportages commencent cependant à lui apporter des ennuis, voire « avertissements »; sa liberté de parole devient aussi de plus en plus restreinte.

La BD – une liberté de création qui séduit
« Je voulais traiter des sujets qui ne plaisaient pas à tout le monde », raconte-t-il. « On m’a fait comprendre à plusieurs reprises que j’étais allé trop loin, donc je me suis dit: pourquoi  ne pas raconter mes histoires ailleurs. » Son choix tombe… sur la bande dessinée. Une décision pas si anodine que ça finalement pour le grand reporter de formation. « Ce passage à la BD s’est fait en douceur pour moi », reconnaît-il. « En réalité, dans ma démarche et dans mon état d’esprit j’ai continué d’être journaliste; je faisais mes recherches, je voyageais, je me documentais sauf que, dorénavant, je bénéficiais d’un vrai espace de liberté où plus persoinsidersnne n’allait me dire que je ne pouvais pas mettre ça ou ça. »

Une political fiction (ir)réaliste
L’espace de liberté retrouvé, il ne s’agissait tout de même plus de reportages de journaliste ni forcément d’un même public. « Je n’ai pas eu de problèmes à m’adapter », assure-t-il cependant. « Je travaillais déjà avant sur des scénarios de dessins animés, de courts et longs métrages et puis la BD faisait toujours partie de ma vie », raconte Bartoll. D’ailleurs ses propres expériences et voyages à l’étranger n’ont fait qu’enrichir son imagination pour donner des histoires à couper le souffle, pleines de suspense. « J’ai toujours été fasciné par l’histoire et les relations internationales, mais le plus intéressant dans tout ça était d’en découvrir et raconter les coulisses, des histoires de complots, d’agents secrets, d’espionnage; et puis je suis un paranoïaque créatif donc je n’ai jamais eu de difficulté à m’imaginer plein de choses pour aboutir au final à de la political fiction », reconnaît l’auteur en précisant que chacun de ses albums repose sur des faits et histoires vraies qu’il adapte ensuite en univers de fiction.

La bande dessinée ne signe cependant pas la fin des ambitions de Jean-Claude Bartoll qui évoque un possible avenir dans l’industrie cinématographique, voire dans le roman. Mais en attendant, ses lecteurs sont sûrement impatients de voir, entre autres, la deuxième saison de la série Insiders. Quant aux futurs projets d’albums, Jean-Claude Bartoll annonce déjà pour le mois de septembre un thriller de premier plan, sur les évènements d’un certain 9/11…

Piotr Czarzasty

Photos : © Bartoll – 2010; © Bartoll – Garetta – Dargaud – 2009 

En savoir plus :
http://bartoll.blogspot.com/

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