Jean Lacouture fait officier de la Légion d’honneur


Ministère de la Culture
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/10/2013 PAR Joël AUBERT

En quelques lignes la ministre a livré une synthèse de l’homme et de son oeuvre que nous aurions eu bien du mal à approcher. Ecoutons-là: »Enfant du siècle, vous êtes né en terre de lettres, de combats et d’idées, à Bordeaux, berceau des Essais et de l’Esprit des lois. Une Aquitaine dont vous vantez, de Montaigne à Montesquieu, sans oublier Mauriac, « la persistante rumeur de mots, de choses dites, lues ou déclamées ». Une Aquitaine dont vous aimez tant le « bruit des feuilles», promesse d’une vendange de liberté. Une Aquitaine, haut-lieu de l’Ovalie, où vous découvrez le rugby, ce « jeu de voyous pratiqué par des gentlemen », pour lequel vous vous passionnez car il est selon vous la plus éclatante, la plus belle et la plus noble manifestation de l’esprit humain de compétition.
Votre métier, c’est le monde. Votre terrain d’exploration, les grands combats de notre siècle. De l’Indochine à l’Algérie, de la Résistance à la Libération, du Maroc à l’Égypte, de la Vème République de De Gaulle à celle de François Mitterrand, de Blum à Carmen, vous êtes le témoin de ces moments fondateurs où les peuples ont décidé d’écrire eux-mêmes leur histoire. D’une époque où dans les rédactions de Combat et du Monde, faire du journalisme, c’était faire de la politique…. »

« Leclerc et Hô Chi Minh vous ont fait historiographe, comme Racine l’était de Louis XIV. Les res gentae divi augisti ne nécessitent pas l’objectivité. D’ailleurs vous la rejetez. Vous aimez l’amour et vous aimez donc tomber amoureux de vos sujets. Ce que vous refusez, c’est que l’objectivité refusée vous vaille d’être accusé de malhonnêteté. Fermement investi du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et intimement convaincu que la colonisation n’est « ni convenable ni supportable », qu’elle est à rebours de la vision que vous vous faites du monde au lendemain de la Libération, vous devenez la plume de la décolonisation. Le John Reed des peuples et de ses héros dans leur combat pour la liberté.

« Votre engagement est politique, de gauche, pour la gauche et pour nourrir la gauche… » Et de rappeler le journaliste  » de prise de position et d’intervention, qui le devînt dans les pas du général Leclerc » et s’engagea, alors que c’était si aléatoire pour que cesse la guerre d’Indochine; d’associer aussi à cet hommage l’épouse disparue, Simone,  qui vous donnait la force et l’inspiration de vous mettre au travail ».

Que le modeste hommage d’Aqui.fr , à travers l’auteur de ces lignes, rejoigne Jean Lacouture, le confrère et le passionné de rugby qui fut souvent, à nos cotés et à celui de Pierre Veilletet, disparu, le correspondant du challenge « Guy Boniface », au bord des terrains.

1. Aux cotés de Jean Lacouture (photo) le comédien Guillaume Galienne a été fait officier des Arts et des Lettres par Aurélie Filippetti.

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