Jérôme Tonnerre, lauréat du « Prix Gironde, Nouvelles écritures » 2007


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/06/2007 PAR Piotr Czarzasty

L’idée du Prix vient du Directeur du Courrier Français – Bernard Cattanéo, soutenue par Le Conseil Général en la personne de son président, Philippe Madrelle. A partir de 1990, chaque année un jury composé d’un représentant du Conseil Général et du Courrier Français, du lauréat de l’année précédente, d’un bibliothécaire girondin ainsi que d’écrivains et lecteurs passionnés, récompense un écrivain pour son premier ou deuxième roman en langue française. «Le prix a pour but de découvrir un nouvel auteur de roman, un nouveau talent dont on peut être sûr qu’il ne s’arrêtera pas sur son premier ouvrage, qu’il aura quelquechose à dire et continuera à écrire des romans.» nous explique Bernard Cattanéo. Afin d’encourager la poursuite d’une écriture romanesque du lauréat, le prix est doté d’un chèque de 7600€.

Un récit autobiographique pas comme les autres

L’Atlantique Sud est un récit autobiographique, nous dévoilant l’histoire d’un jeune Jérôme Tonnerre, auquel revient d’accomplir la dernière volonté de sa mère – disperser ses cendres dans l’Atlantique Sud. Mais, que veut dire donc exactement Atlantique Sud? Et comment y arriver quand on souffre d’une phocouverture livre l'atlantique sudbie de voyages en ayant du mal à sortir de son propre appartement? Cette double interrogation accompagne l’auteur tout au long de son enquête. «Cette histoire, je l’ai vécue; ma mère m’avait fait promettre de disperser ses cendres dans ce fameux Atlantique Sud, mais je n’ai pas tenu ma promesse. Cette culpabilité qui m’habite depuis, a donné naissance à ce roman.» avoue l’auteur. Ce jeu du „double miroir » ainsi qu’un humour noir brillamment manié semblent avoir constitué pour le jury les points forts de ce roman très personnel. «Malgré le fait que c’est une histoire réelle, elle est racontée d’une façon originale, très décalée, avec un humour assez dérisoire. Il y a aussi cet élément de fiction romanesque qui empêche de savoir ce qui est réel ou inventé, on ne s’est plus où l’auteur va nous mener.» explique Bernard Cattanéo, président du jury.

Quand un scénariste devient écrivain

Quoique ce soit la première fois que Jérôme Tonnerre ait abordé l’écriture d’un roman, celui-ci n’est point le premier pas dans sa carrière d’écrivain. Né en 1959, il s’intéresse très vite au cinéma. Adolescent, il fait la connaissance de François Truffaut qui le confirme dans sa vocation et encourage à devenir scénariste. Jérôme Tonnerre écrit ou co-écrit une trentaine de films pour des réalisateurs comme Claude Sautet, Yves Robert ou Philippe de Broca. En 1999 il fait paraître son premier ouvrage: « Le petit viosin », sur l’histoire de ses rapport avec François Truffaut. Il nous fait part des raisons pour lesquelles il se tourne vers le roman en n’abandonnant pas pour autant son «pain quotidien». «Le métier de scénariste est un travail un peu à la commande, où on écrit soit pour les autres soit pour adapter une oeuvre; tandis que grâce au roman je peux reprendre la parole à titre personnel, je suis seul face à mon texte, bien que l’éditeur puisse imposer quelques contraintes au final».

Avec un premier prix à son compte, Jérôme Tonnerre n’a guère l’intention d’en rester là et continue d’écrire à une vitesse remarquable. Depuis septembre 2006, date de parution de L’Atlantique Sud, il a déjà écrit 3 scénarios et une pièce intitulée « Confidences trop intimes », connaissant un grand succès actuellement sur la scène parisienne. En ce qui concerne son prochain roman, le lauréat préfère attendre. Pendant ce temps, il ne reste plus qu’à découvrir ce mystère de l’Atlantique Sud. En vente depuis septembre 2006.

Piotr Czarzasty
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