Georges, informaticien par formation et homme à tout faire par destination, se retrouve au centre d’un sanglant imbroglio et obligé de fuir au plus vite ; il va rencontrer Pandora dont la mission de chantier ne lui procure que des ennuis : en abattant un calvaire pour satisfaire le projet de construction d’une moquée, elle se retrouve poursuivie, une fois l’œuvre d’art à bas, par les riverains en folie et en colère.
Poussés à bout par l’absurdité de leur condition et, le hasard faisant bien les choses, par leur amour naissant, ils projettent de faire la révolution (enfin Pandora surtout), rien de moins. Comment ? En suscitant des vocations autour d’eux par l’exemple, celui du blocage sur autoroute au moment du chassé-croisé des vacanciers de juillet et ceux du mois d’août. Notre auteur adore les défis littéraires. Ici, il s’agit de construire un roman noir bâti tout en équilibre entre humour déjanté et rage contre les modernes machinations de notre société. Et aussi rythmé par des références cinématographiques et musicales tout à fait bienvenues. Il ne s’en sort pas si mal. Le résultat vaut le détour.
Sébastien Gendron : Révolution – Albin Michel- janvier 2017- 395 p.- 19,9 €