L’Apprentie, une nouvelle venue dans l’édition


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/07/2019 PAR Sybille Rousseau

« Cher(s) visiteur(s), vous entrez ici sur le territoire de toutes les expérimentations. Celui de 7 jeunes apprenties qui ont pris le pari de créer leur propre maison d’édition. » Voici les quelques mots introductifs du site internet de la toute jeune maison d’édition L’Apprentie. « Expérimentation », c’est véritablement le maître-mot de cette structure qui est née de la volonté de sept jeunes femmes étudiantes en licence professionnelle spécialisée en édition de l’IUT Bordeaux Montaigne. « Il y a quelques mois de cela, notre enseignant en édition et responsable de projet tutoré, David Vincent, nous a lancé le défi de créer une maison d’édition indépendante », se remémore, les yeux bercés de souvenirs, Jessyca Poupin, l’une de ces apprenties éditrices. « Et il faut dire que notre professeur n’y croyait pas quand il nous a expliqué ce projet car aucun autre étudiant de licence n’avait encore créé une maison d’édition », tient à ajouter Amélie Palladin, l’un des sept étudiantes. Et pourtant, elles l’ont fait ! Mais ce ne fut pas une mince affaire.

Un Prix Pulitzer comme première publication
En effet, en plus des cours à suivre et des devoirs à rendre, les sept jeunes femmes ont suivi une période de stage en maison d’édition souvent à l’autre bout de la France. « Afin de faciliter notre travail, nous nous sommes réparti les tâches. Certaines étaient en charge de l’administratif, d’autres de l’éditorial, de la conception-fabrication ou encore de la communication. » Bref, une répartition aux petits oignons pour un résultat édifiant. Car en plus d’avoir créé leur maison d’édition baptisée « L’Apprentie », ces dernières ont publié un ouvrage ! « Xingu ou l’Art subtil de l’ignorance » de l’auteure américaine Edith Warton, Prix Pulitzer de littérature en 1920 est donc le premier livre à paraître sous les couleurs de cette marque. Certes cette nouvelle a déjà été publiée mais elle paraît pour la première fois en édition bilingue et réversible. Et c’est là toute l’originalité de cette édition. Un sacré culot qu’ont eu ces jeunes femmes de proposer un ouvrage réversible. « Oui c’était un pari ! » reconnaissent-elles. Aujourd’hui « Xingu ou l’Art subtil de l’ignorance » est distribué dans une soixantaine de librairies et son lancement a officiellement eu lieu le 29 juin dernier à la Machine à Musique de la librairie la Machine à Lire, à Bordeaux.

Aujourd’hui, l’année universitaire terminée, ces sept jeunes femmes souhaitent que leur maison d’édition perdure. En effet, cette dernière est portée par les statuts de l’association de l’université et y est hébergée. « Nous aimerions bien que les étudiants de l’an prochain continuent de publier des ouvrages classiques en diversifiant les genres. Nous souhaiterions vraiment que l’Apprentie publie des textes d’étudiants, des textes méconnus de tous pour tendre vers un catalogue diversifié ».

« Xingu ou l’Art subtil de l’ignorance », aux éditions L’Apprentie, juin 2019, 7,40 €.

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