L’association Ruelle lève le voile sur l’esclavage moderne au musée d’Aquitaine


Association Ruelle
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Publication PUBLIÉ LE 18/10/2014 PAR Nicolas César

Au total, une trentaine de victimes d’esclavage moderne témoigne de sa propre histoire dans cette exposition, avec le concours du photographe, Christophe Goussard, au musée d’Aquitaine. Des témoignages poignants. « En vingt jours, la patronne d’un bar-restaurant à Bordeaux m’a fait perdre tout espoir dans la vie », raconte Anissa*. Pendant près d’un mois, cette Marocaine, sans papier, a travaillé une dizaine d’heures par jour, sans recevoir de salaires. Et, elle s’est retrouvée dans la rue avec son mari et sa petite fille de trois ans. Après le trafic de drogues et le trafic d’armes, la traite des êtres humains est le trafic le plus mondialement répandu. L’esclavage domestique, la délinquance et le travail forcé, ainsi que l’exploitation sexuelle, pratiques insoutenables devant les droits de l’homme, génèrent près de 32 milliards d’euros de chiffre d’affaire annuel selon l’ONU et le Conseil de l’Europe.

Des ateliers artistiques pour se reconstruire« En travaillant dans une autre structure locale aidant les prostituées pendant cinq ans, nous avons constaté que l’exploitation humaine recouvrait aujourd’hui de multiples formes, autres que la prostitution, et qu’un certain nombre de victimes devenaient elles-mêmes ensuite auteures », explique Bénédicte Legendre, présidente de Ruelle. Pour permettre ces victimes à se reconstruire, cette association dispose d’une équipe pluridisciplinaire composée d’une éducatrice spécialisée, d’un juriste et d’une psychologue. Elle leur propose des ateliers artistiques, à l’image de cette exposition photographique, très touchante. En 2013, Ruelle a accompagné 21 personnes. Cette année, elle en a déjà aidé 24. L’exposition, dont le but est aussi de sensibiliser le grand public à ces questions, devrait désormais voyager dans d’autres lieux tels que les gares… Attention, l’exposition au musée d’Aquitaine se termine le 26 octobre.

* Le prénom de la victime a été modifié pour préserver son anonymat

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