Passeport pour Cordouan, Jean-Pierre Alaux. Paru en Juin 2011, à l’occasion de la célébration des 400 ans du phare de Cordouan, voici justement un petit livre qui illustre à merveille la ligne éditoriale d’ Elytis. Guère plus grand qu’un passeport, en effet, et donc facile à emporter partout, il vous ouvrira toutes grandes les portes de l’horizon. On navigue ici entre expérience personnelle, celle de
l’auteur Jean-Pierre Alaux, ayant grandi avec le rêve de devenir un jour gardien de phare, et la grande histoire de la plus belle des sentinelles, le phare de Cordouan, surnommé le « Versailles des mers », qui dresse fièrement ses quatre siècles entre estuaire de la Gironde et Océan Atlantique. Cordouan c’est en effet d’abord un rêve, qu’il est parfois dangereux d’atteindre, contre houle et grandes marées. C’est aussi un repère, historique, visuel et sentimental, qui ancre le regard et le coeur en Aquitaine, pays où les hommes depuis des siècles grandissent entre terres et eaux. C’est enfin, et pourquoi pas par un après midi d’été quelque peu pluvieux, une belle destination, une invitation au voyage, avec, ébouriffant, le vent de la conquête qui ennivre l’esprit. « Passeport pour Cordouan » vous donnera les clés pour vous laisser porter vers cette belle découverte.
Ces noms qui sont les miens, Martine Delerm.
Voyage en pays de mémoire: « Ces noms qui sont les miens » est une quête généalogique, car nous sommes toujours « issu de » sans forcément avoir gardé la trace consciente des vies qui nous ont précédé. Et parce que souvent à chercher il arrive qu’on se trouve, et qu’on comprenne ses propres invraissemblances, qui sont en fait des ressemblances oubliées: « Cette odeur de bois qui, toute petite, m’assaillait troublante en forêt de Carnelle, me régénérait dans les Landes, ce rêve que
j’avais d’être menuisier et dont les adultes riaient tant que j’avais fini par le trouver incongru, cette odeur de résine chaude quelqu’un au fond de moi me la révélait essentielle. Michel Huguet était menuisier. Je ne l’ai su que bien plus tard. » Avec beaucoup de sensibilité et d’émotion, Martine Delerm nous révèle que se connaître soi-même c’est aussi apprendre que certains des sillons des lignes de nos mains ont été tracés par d’autres.
Anne DUPREZ
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