L’orchestre Opus 14 invite de grands musiciens pour jouer des œuvres de maître.


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/07/2013 PAR Laura Jarry

« Not bad at all »L’orchestre entre, moyenne d’âge assez basse, et le voisin âgé à la voix rocailleuse et à la copine anglaise se tortille sur sa chaise pour localiser une certaine Juliette. Silence dans la salle, jusqu’à ce que l’accordéoniste Maria Vlasova monte sur scène. Toute de noir vêtue, sa cascade de cheveux, noirs également, s’agite avec ses mouvements et la vie qu’elle donne à son instrument et au concerto en ré mineur pour clavecin de Bach (transcription pour accordéon et cordes). A la fin du premier mouvement, l’anglaise aquiesce : « Not bad at all ».
Son voisin ne répond pas, il a le regard qui brille derrière des lunettes embuées, les yeux rivés sur Juliette. Il n’étouffe pourtant pas un mélodieux bâillement quand la jeunesse en civil et en tongs change les pupitres. Betty Olivero prend ensuite la parole pour présenter sa « Petite sœur » pour soprano, clarinette et orchestre, qu’elle a composé en hommage au grand violonistre Yehudi Menuhin. Assourdissant et grinçant hommage, les vibrations auraient fait baisser le sonotone du voisin s’il en avait eu un.

Grand Duo pour trois saluts du public.

Dégustation de Château Bouscaut à l'entracte.

A l’entracte, dégustation de rouges et blancs du Château Bouscaut : le temps d’apprendre que Boaz Ben Moshe, compositeur de la prochaine pièce jouée, dirigera lui-même l’orchestre pour son morceau, avant de rendre la baguette à Zacharia Zorin (aussi directeur artistique des Rencontres).
Lui succède le duo violon-contrebasse de Max Zorin et Yann Dubost, pour le Grand duo concertant pour violon, contrebasse et orchestre de Giovanni Bottesini. Yeux fermés et hochements de tête de plaisir, la petite violoniste à la rose rouge dans les cheveux, admire et s’inspire : les deux artistes discutent et se sourient, complices, dans une langue à eux que nous autres comprenons sans jamais la saisir complètement ; preuve en est les applaudissements précipités dans un blanc musical voulu (pour provoquer cette erreur peut-être ?). Superbe moment de musique qui leur vaudra trois séances d’applaudissements nourris du public.
Reste à l’orchestre le soin de conclure le concert avec un hommage au centenaire de la naissance de Benjamin Britten, avec sa « Simple Symphony » op.4 pour orchestre à cordes.



Evènement payant : 25 € ; 15 € (demandeurs d’emploi et étudiants). Gratuit pour les moins de 18 ans.
Concerts à venir des Rencontres Musicales Internationales des Graves.

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