La Brède : trois jours d’échange et de partage sur l’esclavage


Mairie de La Brède
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/09/2019 PAR Yoan DENECHAU

Trois jours pour réfléchir autour de l’esclavage et le devoir de mémoire. Et du public, la Mairie de La Brède en attend, puisque les « Journées de la Brède » se déroulent en même temps que les Journées du Patrimoine, à ceci près qu’elles ont un jour d’avance (20 au 22 septembre). Ainsi, la Ferme du Château de la Brède devient le théâtre de tables rondes, spectacles, concerts et d’expositions, ouvertes à tous. Plusieurs personnalités, locales comme nationales, issues de nombreux domaines – politique, droit, arts – se succéderont, à l’image de l’artiste bordelaise Azama Effilochée, de l’anthropologue Cheikh Sow, l’écrivain Abdulrahman Khalouf, ou encore Alain Juppé et Jean-Marc Ayrault, qui échangeront lors de la table ronde sur l’exigence mémorielle, le vendredi 20 septembre à 17h30. L’ancien Premier Ministre de François Hollande est présent en qualité de Président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Michel et Sylvie Dufranc, Maire et adjointe à la Culture de La Brède, précisent que cet évènement repose sur la mémoire. « Ce qui nous intéresse, c’est bien sûr le passé, faut-il en parler ou pas ; mais aussi le fait que nous puissions nous replacer dans la société actuelle, et ses nouvelles formes d’esclavage, ou encore l’accueil que nous réservons aux populations étrangères ».


Rappeler aux Bordelais un pan de l’histoire souvent oublié


Si La Brède « n’est pas la Gironde qui souffre », comme le dit son Maire, elle n’en reste pas moins tournée vers l’extérieur, notamment l’Afrique, et souhaite que ses jeunes y soient sensibles, à travers l’Histoire de Bordeaux. « Quand on voit le décor physique bordelais, qui est très beau, je ne peux pas m’empêcher de me souvenir qu’il a été financé par les richesses coloniales, et notamment l’économie esclavagiste. Cette histoire-là est souvent oubliée par les Bordelais », poursuit le Maire de la Brède. Ce dernier précise également que « le point de départ de la traite négrière est la bourgeoisie, pas la noblesse. Si l’esclavage n’a pas été aboli en 1789, c’est parce qu’il y avait un corps colonialiste très influent à l’époque, à l’image du capitaine de négrier Jean-Étienne Balguerie ou Samuel Peixotto, tous deux bordelais ».

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles