La Chartreuse des Fraux, nouvel écrin du Festival du Périgord noir


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/08/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

Pour accèder à la Chartreuse des Fraux, belle propriété de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, on emprunte un petit chemin qui nous conduit sur les hauteurs de la Bachellerie, depuis la route de Montignac. Le paysage qui s’offre alors à nous a quelque chose de magique.  Une atmosphère particulière se dégage. « Comme le souligne, la nouvelle propriétaire, Sophie Dupont, c’est à la fois un lieu préservé entouré de bois mais ouvert sans murs. Sophie Dupont et son mari Gaëtan Guyot, enseignants originaires de Lille ont eu un véritable coup de coeur pour ce domaine. « Nous avions l’habitude de passer nos vacances en Dordogne depuis plusieurs années mais notre projet de départ était d’acquérir une demeure du XVIIIe siècle dans notre région d’origine puis notre choix s’est porté sur ce site. De ce lieu se dégage une atmosphère particulière, à la fois de quiétude mais la présence de l’homme remonte à nuit des temps comme nous le précise l’ancienne propriétaire Marie-Hélène De Rancher, présente ce vendredi sur le domaine. Ses parents, aujourd’hui disparus, ont beaucoup oeuvré pendant un demi siècle pour redonner vie à cet ensemble de bâtiments. « Ma famille a du faire des choix, quand mes parents ont acheté, il y avait davantage de bâtiments. Il était impossible de tout conserver. Les travaux ont été colossaux » Aujourd’hui, quatre maisons formant un hameau s’intègrent au domaine parmi lesquelles, la maison du cuvier, la métairie, une bâtisse sous laquelle se trouve un cluzeau. « L’empreinte de l’homme est ici très ancienne depuis la préhistoire.  De nombreuses traces de l »époque mérovingienne subsistent. Au XVIIIe siècle, les Fraux sont une ancienne propriété viticole et agricole : on suppose qu’il y avait plus d’une centaine d’hectares exploités au 19e siècle.  C’est la crise du phylloxéra à la fin du XIXe qui va détruire le vignoble.

Le plus surprenant est la chartreuse. Elle s’élève sur la pente d’un vallon. La toiture a la particularité d’être en ardoises de Corrèze : elle est à longs pans brisés pour le corps de logis et à longs pans brisés et croupes pour les pavillons. Les anciens propriétaires ont beaucoup travaillé pour la restauration de cette toiture. Marie-Hélène De Rancher se souvient de son père allant récupérer des ardoises de Corrèze sur des bâtiments promis à la démollition et  les retailler. 

Le domaine représente un ensemble architectural remarquableUn lieu ouvert

Les nouveaux propriétaires souhaitent poursuivre l’oeuvre de leurs prédécesseurs : ils ont procédé à des travaux dans les quatre maisons du hameau, transformées en gîtes pour des locations saisonnières. Ici, la quiétude des lieux, l’absence de télévision et de réseau wifi sont un argument commercial. La qualité architecturale des bâtis est assez remarquable. On perçoit déjà les influences du Limousin, tout proche.

Le domaine représente un ensemble architectural remarquable.


« Ce domaine est devenu notre lieu de vie, nous avons franchi le pas en quittant notre région d’origine. Notre objectif est de remettre dans son jus XVIIIe l’intérieur de la chartreuse. Nous prévoyons notamment de remettre des parquets en chêne XVIIIe, de remettre les poutres apparentes des plafonds. »  Sophie Dupont et Gaëtan Guyot souhaitent se documenter, trouver des documents se rapportant au domaine. Elle précise : « Nous ne souhaitons pas ouvrir le site au grand  public mais le lieu se veut ouvert pour de l’accueil de personnes souhaitant découvrir la région ou pour des manifestations ponctuelles, de qualité qui ont acquis une certaine notoriété. C’est notamment une des raisons pour laquelle nous avons accepté bien volontiers d’accueillir le festival du Périgord noir. »
La magnifique grange XVIIIe,  accueille le samedi 11 et dimanche 12 août, quatre concerts de jazz. Dimanche, les élèves de la haute école de musique de Lausanne célèbreront l’écrivain musicien Boris Vian, Gauthier Toux , jeune pianiste français formé à Lausanne, reviendra en trio et en quatuor. Samedi après-midi, le public pourra découvrir « la relève en Aquitaine », la classe de jazz du Conservatoire de région de Bordeaux et Lilananda jazz Quartet quintet.  


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