Lascaux IV : La date d’ouverture connue à l’automne


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/06/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

Le futur centre international d’art pariétal de Montignac, intitulé Lascaux IV, ne pourra sans doute pas ouvrir au 1er juillet 2016. « Ce sera vraisemblablement dans le courant de l’été 2016, entre juillet et fin septembre. Il vaut mieux que les choses soient bien rodées avant d’accueillir de nombreux touristes. Nous avons Lascaux II et ses 260 000 entrées. C’est le site  le plus visité du département de la Dordogne. Nous sommes moins dans l’urgence que l’étaient les Ardèchois avec Chauvet, » a indiqué Germinal Peiro, président du Conseil départemental. Vendredi, ce dernier avait souhaité une session décentralisée du Conseil départemental consacrée au dossier Lascaux, à ses aspects à la fois techniques, financiers et économiques. En visitant le chantier pour la première fois, les élus ont pu se rendre compte de l’extraordinaire complexité du bâtiment en construction : des murs de 8 à 13 mètres de hauteur, avec des pans inclinés de 3 à 10 degrés, des voiles architectoniques. Le chantier impose par sa grandeur. On devine où prendront place les fac similés, qui dévoileront au public l’intégralité de la grotte originale, les futures salles d’exposition. Pourtant, selon le calendrier  initialement prévu, le bâtiment devait être hors d’eau à la fin du mois.  Il ne le sera pas. Le chantier a pris du retard. 

Bâtiment hors d’eau à la fin de l’été Au départ, il y a eu un souci avec une source située au coeur du site. Actuellement, une entreprise co traitante  du Tarn, celle chargée de réaliser les charpentes métalliques est en redressement judiciaire. Ce qui occasionne des retards de livraison. « Le Département met tout en oeuvre pour faciliter les choses et que cette situation pénalise le moins possible le chantier, tempère Yves Joudou, directeur général adjoint des services du Conseil départemental, en charge des infrastructures et du patrimoine. Afin d’impacter le moins possible les délais, les ouvriers en charge du gros oeuvre sont passées en deux huit. Ils sont actuellement 85 ouvriers et techniciens à s’affairer sur le chantier. Les entreprises de second oeuvre ne devraient pas tarder à prendre le relais. Le bâtiment devrait être couvert et hors d’eau d’ici la fin de cet été. Il sera en mesure d’accueillir les premiers fac similés en cours de réalisation au sein des Ateliers, à proximité. Nous ferons un point d’étape au début de l’automne et ce n’est qu’à partir de là, que l’on pourra annoncer une date d’ouverture. Toute supposition est prématurée, ajoute Yves Joudou. Pascal Carlos, le directeur de la société aveyronnaise Lagarrigue  BTP a précisé qu' »il faut un an pour terminer les travaux intérieurs, une fois le bâtiment hors d’eau et couvert. Une ouverture du site en septembre serait plus probable. Le 10 septembre, date anniversaire de la découverte de la grotte par quatre jeunes garçons, serait un beau symbole. Si l’on ne connait pas encore la date d’ouverture, les tarifs ont été précisés au cours de cette journée de vendredi : il faudra débourser 16 euros, pour le tarif adulte, le prix moyen sera autour de 9,90 euros, la gratuité sera réservée aux moins de 6 ans. Il sera également possible d’acheter un pass annuel au prix de 40 euros, permettant d’accéder autant de fois au site qu’on le souhaite. 

Les élus du Conseil départemental découvrent les futures salles des facs similés
Quelles retombées économiques locales ?Les aspect financiers de ce vaste projet (évalué à 57 millions d’euros avec les aménagements extérieurrs) qui doit générer de nouvelles retombées touristiques et économiques soulèvent encore bien des questionnements. Comme son prédécesseur, Germinal Peiro a souhaité rassurer ses collègues.Les financements européens sont désormais assurés au titre du Feder pour un montant de 12 millions d’euros, l’Etat apporte 4 millions d’euros,  la Sémitour, qui a pour mission d’exploiter le site apporte 2 millions, plus un pourcentage sur le chiffre d’affaires des entrées, et la Région et le Département 16,6 millions chacun. Le mécénat des particuliers et des entreprises est sollicité à hauteur de 5,8 millions d’euros.  Maïsadour, le Crédit Agricole et KSB en sont les premiers mécènes. 

Et pour justifier cet investissement sur lequel de nombreux Périgourdins s’interrogent légitimement. Germinal Peiro a insisté sur les retombées économiques. 400 000 visiteurs sont attendus « Le tourisme représente  21 % du PIB  département et la préhistoire est l’un des moteurs de l’attractivité du tourisme en Dordogne. Lascaux sera profitable non pas seulement au Périgord noir mais à’ l’ensemble de la Dordogne. Le budget de Lascaux IV, c’est trois moins que le plan de développement numérique évalué à 165 millions d’euros, quatre fois  moins que le Grand stade de Bordeaux. » Peiro a voulu convaincre notamment les nouveaux élus. Et il y a aussi les retombées économiques directes et immédiates pour les entreprises de Dordogne. « Ce vaste chantier concerne 30 à 40 % des entreprises locales, des fournisseurs, du serrurrier de Montignac au restaurateur situé à proximité du chantier. », a souligné Pascal Carlos.  Il y a aussi le volet social du chantier, 13 jeunes sans emploi originaires de Dordogne ont été embauchés et suivent actuellement une formation qualifiante. 

 

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