La MÉCA, un totem de création artistique et culturelle


BIG - SR
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 05/03/2019 PAR Sybille Rousseau

Ses mensurations sont exceptionnelles tout comme son esthétique. Erigée sur 37 mètres de haut pour s’étendre sur 120 mètres de long, la MÉCA, comprenez la Maison de l’Économie Créative et de la Culture de Nouvelle-Aquitaine, disposera de 18 000 m2 de créations artistiques pour un budget total de 60 millions d’euros (56 M€ la Région et 4 M€ l’Etat). « C’est une double porte d’entrée ! souligne Alain Rousset, président de la grande Région. Une entrée en Métropole mais aussi en Nouvelle-Aquitaine ! » Aussi, la proximité de la gare intensifiera immanquablement les flux artistiques. Le patron de l’exécutif régional n’est pas peu fier de présenter en ce 5 mars le chantier d’envergure de ce nouveau bâtiment culturel. Au pas de charge, il mène le bal de cette visite, aspirant à montrer tous les bienfaits de cette structure.

Visite de chantier pour le président Rousset

La MÉCA, un élément pivot dans la nouvelle dynamique de la Région Et cette idée d’une Maison de l’Économie Créative et de la Culture ne date pas d’hier. « Rappelez-vous, souligne l’édile, c’était en 2006, nous nous interrogions sur comment rendre plus attractif le milieu culturel. Mais aussi, Jacques Rigaud, alors président du Frac cherchait un lieu pour exposer des collections et les diffuser à un large public. » L’idée de regrouper les trois instances culturelles (le Frac Nouvelle-Aquitaine -Fonds régional d’art contemporain- l’agence régionale culturelle du spectacle vivant – OARA – et l’agence régionale culturelle du Livre, du Cinéma et de l’Audiovisuel -ALCA) vint progressivement par la suite. « Du reste, nous sommes la seule région de France à accueillir sur un seul et même site ces trois structures créant ainsi une collocation créative illustrant un beau métissage culturel ». Ce lieu emblématique se veut être le symbole du rayonnement culturel de la Région.
Porté et financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec le Ministère de la Culture, ce projet architectural bâti au carrefour des territoires est réalisé par un architecte danois de renommée internationale, Bjarke Ingels – BIG, associé au cabinet tricolore Freaks freearchitects. « Bjarke Ingels a parfaitement compris la complexité du regroupement de trois institutions culturelles, la gestion des flux entre professionnels et grand public, et l’insertion du bâtiment dans la ville », pour Alain Rousset. On lui doit, du reste, le nouveau siège de Google en Californie ou encore la deuxième tour du World Trade Center à New York. Selon cet architecte « la MECA c’est l’histoire d’une mécanique à réfléchir, à créer, à produire, à monter, à diffuser la création régionale. » Pourvue de six niveaux, « cette arche contemporaine » pour certains, « ce M majestueux » pour d’autres est « une boucle et se traverse par une promenade accessible de jour comme de nuit, par un jeu de rampes et de gradins donnant l’illusion d’un bâtiment en mouvement. »

La MECAscène

Laboratoire d’expérimentation et de recherche artistique Espaces d’expositions, salle de projections, auditorium, plateau scénique, studio de création et pépinière de jeunes talents, cette ruche artistique permettra la rencontre d’artistes, d’auteurs, de producteurs, de réalisateurs, de plasticiens, de chorégraphe. Bref, une maison commune où le public aura toute sa place au plus proche de la création. Dans cet esprit-là, la MÉCA conjuguera des espaces dédiés aux professionnels des filières créatrices et une ouverture au public en proposant interactions et rencontres aux habitants du quartier et de la ville, ainsi qu’aux touristes. Et parmi le public attendu, Alain Rousset tient à ce que les enseignants s’emparent et se servent de ce lieu afin de sensibiliser le jeune public.
Parmi toutes les salles construites au sein de ce bâtiment, l’OARA disposera de la MECAscène, un espace modulable avec une scène de 360 m2 et d’une jauge de 252 places assises riche de gradins rétractables permettant de doubler la surface de travail des artistes, d’un MECAstudio de 80 m2 adapté à la danse et aux petites formes expérimentales, d’un foyer pour les artistes en résidence avec loges et cuisine, d’un laboratoire des pratiques collaboratives ainsi que d’un pôle administratif et de salles de réunion. Un programme pour le dernier trimestre de l’année est d’ores et déjà établi avec notamment l’accueil de l’Ensemble instrumental Ars Nova de Poitou-Charentes en septembre. « Ce nouveau laboratoire, ajoute Alain Rousset, est une véritable maison de l’hybridation de la création, un outil d’accompagnement des filières créatives et des mutations numériques, liées à l’écrit, à l’image, au spectacle vivant, et à la création plastique contemporaine. » Autre lieu de rendez-vous incontestable, l’agora, un auditorium de 700 m2 trônant au rez-de-chaussée qui accueillera conférences et performances.

L'AGORA
 

« Ce socle, ce sillon, ce soutier » de la culture est ouvert à toute la Nouvelle-Aquitaine, « je ne veux absolument pas sanctuariser l’économie créative culturelle ici, avertit Alain Rousset. Aussi, je ne souhaite pas que toutes les salles soient occupées dès l’ouverture le 29 juin prochain. Laissons la place à la création ! » Du haut de la terrasse belvédère de 850 m2 au 5ème étage – qui sera ouverte tous les après-midis au public -, toute la capitale girondine s’offre aux visiteurs. De la flèche Saint-Michel à la Cité du Vin, Bordeaux se dévoile. « Ce geste architectural qu’est la MÉCA est une belle réponse esthétique au musée du vin », s’enquit le président de Région. Ce dernier qui a déjà réservé une date en octobre pour accueillir le Congrès des Régions de France sur cette même terrasse… 

Plan de la MECA
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