« Amour à mère » – un spectacle émouvant signé par la Cie « A petits pas »


Ville de Pessac
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 27/03/2008 PAR Piotr Czarzasty

Léonor Canales, née à Palma de Mayorca en 1972, est dîplomée du Conservatoire d’Art Dramatique de Cordoue (Espagne), où elle obtient, notamment, le premier prix d’interprétation pour « Les Chaises » de Ionesco. Elle continue son aventure scénique avec l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq, où elle reste deux ans. Léonord tente aussi d’autres pistes, en suivant des stages de danse, d’acrobatie et de clown. Après deux ans de tournée avec la Cie A&O, en duo de clowns, elle se consacre à l’écriture dramatique en collaboration avec le scénariste Daniel Lemahieu et le metteur en scène Christian Coumin. Tous les trois sont d’ailleurs les auteurs de « Amour à mère ».

Une mère, mais plusieurs visages

« Ma mère est morte, on l’a plus. » Tels sont les premiers mots d’Alice dans la pièce. Cette mère est, tout de même, encore bien présente dans les pensées d’Alice. Elle y revient en incarnant, devant le public, les différents « visages » de sa mère, ou, du moins, ce qu’elle en a gardé. Ce n’est, cependant, pas une mais plusieurs mères qui défilent sous nos yeux : une mère femme au foyer, vexée par le manque de reconnaissance pour la « besogne » qu’elle remplit tous les jours ; une mère qui éprouve le désir inexhausé d’avoir des enfants ; une autre qui, au contraire, ne peut plus les supporter, etc.

Un spectacle inspiré de témoignages

Ce panorama de différents « visages » de mères ne vient pas de la seule expérience de l’artiste. Léonor s’inspire, dans son récit, des voix de plusieurs femmes, dont les témoignages ont été recueillis pour servir de contrepoids à l’écriture personnelle de Léonor. « Chaque souvenir que gardent ces femmes de leur mère, est une histoire particulière ; j’ai vite constaté néanmoins qu’il y a des choses, des images, qui se répétent, qui sont communes pour chacune de ses histoires ; et ce cela que je voulais montrer. » explique Leonor Canales.

« A 25 ans, faudrait bien que tu te trouves un copain. »

Ces témoignages interviennentamouramere d’ailleurs, à deux reprises, dans la pièce, en forme de voix off. « C’était très important pour moi de les faire intervenir » avoue Léonor. « J’avais besoin qu’elle m’accompagnent dans cette histoire, qui est aussi la leur, que je ne me sentes pas seule. » Ces voix semblent d’ailleurs tellement familières qu’elles suscitent immédiatement de vives réactions de la part du public, qui ne peut empêcher d’y reconnaître quelques souvenirs : « Le jour de mes 25 ans, ma mère me dit : « Maintenant il faut que tu te trouves un copain. » » ou « « Tu ressembles tellement à ta mère. » – c’est ce que j’entendais assez souvent. »

Récit personnel ?

Il s’avère pourtant difficile de prendre du recul par rapport à la performance scénique de Léonor. Une impression instantanée d’un récit personnel de l’artiste nous vient à l’esprit. Cette impression est renforcée par plusieurs facteurs : Une seule artiste sur scène ; l’emploi de la première personne ; des extraits et paroles prononcés entièrement en espagnol. Ceci peut très bien renvoyer à l’enfance « espagnole » de Léonor. « Ce n’est pas ma propre histoire. » conteste Leonor Canales. « Ce sont des choses vécues, certes, mais que je transpose ; J’emploie la première personne seulement pour être plus près des gens, pour que l’histoire puisse mieux les toucher.» précises l’artiste.

Un aller – retour entre le passé et le présent

C’est donc un constant « va et vient » entre le passé et le présent que nous propose « Amour à mère ». Un aller-retour entre les souvenirs d’Alice, les traces que sa mère a laissés ainsi que la propre perception du public. C’est aussi un voyage « en accélérer » entre les multiples images de « mères ». « Je ne m’attarde pas sur ces différents traits de caractère d’une mère. » explique Léonor. « Je veux en donner un aperçu, le spectacle dure 70 min ; avec chacun des personnages on aurait pu faire une histoire à part entière. » remarque Leonor. « J’ai voulu offrir au public la chance de développer une de ces histoires par eux-mêmes, avec leurs propres vécus ».

Piotr Czarzasty

Prochains rendez vous de l’Office Culturel de Pessac

Théâtre le Fil Rouge
« Des joues fraiches comme des coquelicots »
Théâtre chanté pour un coeur de 7 femmes

MARDI 08 AVRIL et MERCREDI 09 AVRIL 2008 – 20H00
TNBA – BORDEAUX – SALLE JEAN VAUTHIER
FAMILIAL DES 8 ANS – 1h

Cie Arcosm
« Lisa »
Comédie musicale

MARDI 15 AVRIL 2008 – 20h30
SALLE LE GALET
FAMILIAL DES 8 ANS – 1h20

Tarifs et infos pratiques

OFFICE MUNICIPAL SOCIO CULTUREL DE PESSAC
Tél : 05 56 45 69 14 – Fax : 05 56 46 33 23
officeculturelpessac@free.frwww.officeculturelpessac.net

 

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles