« Petites formes du grand siècles » par l’Ensemble Sagittarius, une belle leçon de musique à l’Eglise Notre-Dame de Bordeaux


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/11/2009 PAR Solène MÉRIC

Alors que Michel Laplénie était à la direction musicale et à la présentation des oeuvres, l’ensemble, réduit à deux voix et deux musiciens, se composait de la soprano Sophie Landy, du baryton Julien Reynaud, de Julia Griffin à la basse de viole et Benoît Babel au clavecin. En agréable complément au colloque de la journée, l’ensemble a permis au public de retrouver l’ambiance musicale qui régnait dans les salons versaillais et les petites chapelles parisiennes des 17ème et 18ème siècles. Pour cela, furent appelés en musique de grands compositeurs de l’époque parmi lesquels Henry Dumont, Marin Marais, François Couperin ou encore André Campra, à travers leur composition de courtes pièces appelées « petites formes ».

Des cantiques sacrés de Dumont, aux motets de Bernier
Témoignant de la grande piété de la Cour du Roi au 17ème siècles, le concert a permis au public, pourtant averti, de redécouvrir deux cantiques sacrés d’Henry Dumont. Suite à ces « deux petits bijoux » selon l’expression de Michel Laplénie, la formation présenta la première mise en musique de psaumes traduits en français. Celle-ci fut réalisée par Jacques de Gouys en 1650.
Cela dit, en dehors de la musique sacrée, l’ambiance musicale était aussi à la préciosité dans les salons parisiens de ce grand siècle. En témoignent les quatre petites formes de Michel Lambert, «le beau-père de Lully » précise Michel Laplénie, interprétées hier soir. Parmi elles notamment, la fameuse « Ombre de mon amant », devenue un classique du répertoire des sopranos.
Mais, à la fin du 17ème siècle et au début du 18ème, subissant une forte influence des opéras de la musique italienne, la musique religieuse prend elle aussi de plus en plus un caractère profane. Ainsi les « motets » de Nicolas Bernier et d’André Campra, par ailleurs très appréciés du public lors du concert, « oublient peu à peu, selon le directeur musical de la soirée, le sens sacré des paroles au profit d’une musique plus légère et enjouée ». Plus qu’un concert de grande qualité, cette représentation à l’Eglise Notre-Dame de Bordeaux, était, sans conteste, une enrichissante leçon de musique appréciée par tous.

Solène Méric

Plus d’infos sur l’Ensemble Sagittarius : www.sagittarius.fr

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