« Tout le monde est capable de danser à sa mesure » Pierre-Michaël Faure, danseur, interprète et chorégraphe du Groupe agenais Messuno


Laurent Pagani
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 31/07/2013 PAR Sybille Rousseau

Petites lunettes rondes, un sourire au coin des lèvres, c’est d’une voix posée que Pierre-Michaël Faure nous conte son histoire. « C’est un peu par hasard que j’en suis venu à la danse. A l’âge de 6-7 ans, j’avais pour habitude de me rendre dans un centre social pour faire des activités », se souvient-il. « Là, une animatrice m’a repéré et a proposé à mes parents de me faire faire de la danse. Apparemment, pour elle, j’étais disposé physiquement à en pratiquer ! » Ça a donc débuté comme ça, dans un petit village d’Aveyron, dans les années 80, par hasard… Et ce hasard va le poursuivre toute sa vie… En effet, au gré de rencontres, il rentre au Conservatoire de Perpignan et en sort médaillé. Puis, suit les enseignements de l’Opéra de Marseille, dans les années 90. « A la sortie de l’Opéra, j’ai décidé de retourner au lycée, passer mon bac et rassurer mes parents ! » Dans le même temps, il fait la connaissance d’un chorégraphe dans la région de Perpignan qui lui propose de suivre ses cours. Ce qu’il accepte volontiers. Mais, jamais, Pierre-Michaël se dit qu’il va en faire son métier. Il préfère se laisser bercer par ces rencontres fortuites, ces propositions, sans se soucier de son avenir. « C’était bien agréable ! » nous confie-t-il.
Du classique au contemporainA l’âge de 19-20 ans, tout s’accélère. « A cette époque, je passe une audition pour rentrer chez Régine Chopinot, à La Rochelle. Pendant 10 mois, plongé dans la création contemporaine avec toute une équipe, je découvre le métier. Nous créons trois pièces et faisons une tournée de quinze dates. Le tout rémunéré ! » Cette tournée lui ouvre des portes. Il rencontre les professionnels du milieu. Ici ou là on lui conseille des noms de chorégraphes avec qui il travaillera par la suite. A ce moment précis Pierre-Michaël tourne le dos à sa formation classique. « En fait, j’ai fait le choix de la danse contemporaine sans vraiment faire le choix. Cela s’est imposé à moi. Mais il faut dire que ma technique classique me donne des facilités dans l’univers contemporain. Par exemple, j’ai une grande capacité à rester en l’air, ça ne s’explique pas. On appelle ça le ballon. »

Pierre-Michaël Faure … un danseur aux multiples facettesAutre facette de Pierre Michaël, son rôle d’interprète qu’il acquiert à Montpellier aux côtés de Jackie Taffanel. « Là, je me suis vraiment ouvert une large palette de couleurs pour apprendre le métier et découvrir la scène. » Aussi, aujourd’hui, Pierre-Michaël est chorégraphe, « alors que j’avais toujours dit que je ne le serai jamais ! Encore le hasard… » Avec son Groupe Nessuno, qu’il a créé en 2011, il met en place un programme de performances à la Chapelle du Martrou à Agen, en lien avec la Tannerie, une salle de spectacle agenaise, « car je n’envisage pas mon travail en dehors de collaborations. Moi, tout seul, je ne peux rien faire ! » Ses activités ne s’arrêtent pas là. En juillet dernier, il encadre des ateliers chorégraphiques lors du stage de danse de Nérac et dispense des cours auprès d’une classe de Villeneuve-sur-Lot pour le Festival des lycéens. « En effet, j’estime que l’univers de la création contemporaine ne se résume pas simplement à un spectacle. C’est aussi et surtout la transmission et la pédagogie en amenant des univers sensibles. Tout le monde est capable de danser à sa mesure. » Et Pierre-Michaël ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Début 2014, il se donne un nouveau challenge, créer un trio composé de deux danseurs et d’un percussionniste, « car je ressens un réel désir de créer du graphisme avec le corps des autres. »

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