« Un jour mon père viendra » (en salles le 4 janvier) : quand l’Aquitaine fait son cinéma

Plus de 4 ans après son dernier film « Fragile(s) », Martin Valente revient à la réalisation et s’attaque à la comédie. « C’est un genre que j’affectionne particulièrement » explique-t-il « J’ai voulu retrouver l’esprit de ces comédies de duo, avec deux personnage opposés, qui ont rythmé mon enfance. Autour de ces deux losers magnifiques incarnés par Gérard Jugnot et François Berléand et de leur quête commune de rachat auprès d’une fille qui, elle, se rêve un père idéal et à travers ce thème de la relation père-fille, j’ai passé beaucoup de temps à écrire mon scénario et à tricoter les situations comiques. J’ai essayé aussi de m’orienter vers une comédie simple, sans pour autant renier mon amour pour l’humour anglo-saxon ».
Un équilibre qui a sans doute en partie justifié le choix de donner sa chance à la carcassonnaise d’origine Olivia Ruiz, dont Martin Valente a vite repéré le potentiel « Je l’avais remarqué dans plusieurs de ses clips. Elle est très expressive, elle accroche l’image et je voulais quelqu’un qui pouvait tenir tête à Gérard Jugnot et François Berléand ». De son côté, la jeune femme ne cache pas sa satisfaction « J’attendais de trouver un projet qui me plaise vraiment, un metteur en scène qui ait assez confiance en moi et en qui j’avais assez confiance pour me jeter à

Martin Valente et Olivia Ruiz, au Grand Hotel de Bordeaux

l’eau. L’expérience qu’on vit entre acteurs et réalisateur était nouvelle pour moi et m’a permis d’apprendre plus sur moi-même » avoue-t-elle avant de préciser « Quand je fais un clip c’est moi qui contrôle tout et là je me suis retrouvée dans un rôle d’exécutante auquel je n’étais pas habituée mais qui m’a plu, même s’il n’est pas de tout repos ».

« Ancrer le film dans la région »
« J’ai beaucoup travaillé sur le rythme également. » enchaîne Martin Valente « Le but c’était qu’à leur arrivée à Bordeaux la situation échappe complètement aux personnages ». Car, dans sa réflexion, Bordeaux s’est vite imposé comme une évidence pour réaliser son film. « Ma femme a étudié à Bordeaux et c’est une ville que j’ai toujours appréciée Ensuite, l’envie d’ancrer le film dans la région est venue naturellement du fait que l’action se passe dans un château à la campagne, mette en scène un riche anglais francophile et contienne de nombreuses références au vin et à la gastronomie ». Tournées pour certaines à Bordeaux mais pour beaucoup dans le Périgord Vert, les scènes du film permettent notamment de découvrir le domaine d’Essendiéras de Saint-Médard d’Excideuil etles paysages d’Hautefort, Thiviers, Saint-Saud-Lacoussière et Saint-Médard de Mussidan.
Financé, dans le cadre du Fonds de Soutien Régional à la Création Cinématographique et Audiovisuelle, par la Région Aquitaine, à hauteur de 160 000€, et par le Conseil Général de Dordogne, à hauteur de 100 000€, le film a bénéficié d’un dispositif d’accompagnement spécifique mené par l’agence ECLA (Ecrit Cinéma Livre Audiovisuel). Cette dernière, en partenariat avec l’ACPA (Association des Cinémas de Proximité d’Aquitaine) et Ciné Passion 24 – Commission du Film de Dordogne, accompagne la tournée promotionnelle du film sur l’ensemble du territoire aquitain en organisant des avant-premières, des projections professionnelles et des rencontres avec les comédiens. Un travail qu’elle a généralement l’habitude de’effectuer pour des films d’auteurs ou des courts métrages et qui valorise la création culturelle aquitaine.

« Un jour mon père viendra » de Martin Valente – en salles le 4 janvier 2012
Plus d’informations sur les actions d’ECLA sur leur site : http://ecla.aquitaine.fr
Images : Gaumont Distribution, Aqui.fr

Aymeric Bourlot