Le bonheur est au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/03/2007 PAR Estelle Maussion

Le plus difficile est de passer les grilles du jardin de la mairie, fermées pour cause d’intempéries.Un dromadaire posté à l’entrée donne le ton : en route pour une visite aux couleurs chaudes avec l’exposition Désirs d’Orient.
Caroline, 11 ans, en vacances à Bordeaux, préfère les tableaux aux dessins : « ils sont plus colorés ». Avec sa sœur, elles ont pu réviser leurs cours d’arts plastiques notamment avec le travail de la perspective. Leur mère, Sophie de la Rivière, fait quelques commentaires rapides, surtout pour le plus petit, Xavier, âgé de huit ans. La famille, qui vient de Saintes, a habité Bordeaux pendant six ans. « L’avantage de cette exposition c’est qu’elle est abordable et courte. Pour les enfants, une heure c’est bien », explique-t-elle.
Eric, la quarantaine, fait partie de l’unité de resocialisation du Centre Hospitalier Charles Perrens. Le Grand sphinx d’Egypte, de William Laparra, l’a marqué. Il commente : « des tableaux aussi magnifiques, jene pensais pas que ça existait. » Linda est l’infirmière qui accompagne le groupe. L’unité organise des « sorties city » dans les parcs et au musée, lorsqu’il pleut. Ou comment allier redécouverte de la ville et réinsertion sociale.

L’ambiance est plus intimiste avec Edmond Boissonnet. Des lignes droites dans des tons sombres au rez-de-chaussée, des courbes et des couleurs vives à l’étage. Marc et Marie-Jeanne, un couple d’Ambarès, rendent leur verdict : « on a bien vu l’évolution de l’artiste. » « Je préfère les courbes et leur fluidité. Si je devais ramener un tableau chez moi, je choisirais celui qui représente un homme sous le vent », ajoute Marc en souriant.
Ce tableau, grande huile sur toile dans les tons bleus, a aussi interpellé Annie Mirande, élue municipale de Castelnau-de-Médoc. Elle est venue avec sa fille Mélanie découvrir le peintre bordelais. Et lui emprunter ses techniques ! Comme utiliser de simples rayures verticales pour rendre les différents étages de la cathédrale Pey-Berland.Elle est ravie de voir que l’artiste a expérimenté, comme elle, le collage.
Mélanie a été séduite par les tapisseries, réalisées par l’artiste et sa femme Paule, avec de la laine Bergère de France. « La peur est ma préférée. J’aime cette ambiance. Et le visage, en violet et noir, décrit parfaitement l’expression de l’angoisse », confie la jeune fille.
Toutes les deux poursuivent leur escapade à la galerie Condillac. Annie Mirande, des idées plein la tête, doit aller acheter du matériel.

Musée des Beaux-Arts, 20 cours d’Albret, 33 000 Bordeaux. Ouvert tous les jours de 11 heures à 18 heures sauf le mardi.

Estelle Maussion
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