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PUBLIÉ LE 11/01/2012 PAR Hélène FiszpanDans la peau de cet asticot, Clémence Massart parle des grands disparus, des anonymes aussi, etdonne la parole aux vers de Shakespeare, de Baudelaire, de Giono, de Jankélévitch, de Michaud ou encore de son complice Philippe Caubère. Affublée d’un costume blanc cerclé, elle gesticule, chante, parodie, grime et se transforme au gré des personnages. « Je suis la Mère Asticot pour vous, Lady-ver-de-terre. Toujours prête pour un fricot, any «body» fera l’affaire. Je suis votre asticot ordinaire, bouffer, bouffer, c’est tout pour moi ! » Faire rire de la mort, s’amuser en travaillant, faire de quelque chose de grave quelque chose de léger, voilà la note d’intention de cette comédienne singulière. Une performance de plus pour Clémence Massart, passée par les théâtres d’ Ariane Mnouchkine, Jérôme Savary ou André Benedetto. Parti du célèbre théâtre Le Globe de Londres, travaillé au Footsbarn Théâtre, son spectacle fait aujourd’hui salle comble au Théâtre Montmartre-Galabru de Paris depuis des mois et ne s’accorde que quelques rares incursions en Province. Il aura donc fallu attendre cette nouvelle collaboration avec le metteur en scène, acteur et auteur Philippe Caubère. Connu autant pour ses rôles (La gloire de mon père, Le château de ma mère d’Yves Robert), ses pièces (La Danse du diable, Le roman d’un acteur) que ses positions tranchées (récemment sur le projet de loi de pénalisation des clients des prostituées), il travaille avec Clémence Massart depuis leur rencontre au sein du Théâtre du Soleil. Ensemble, ils créent Que je t’aime !, jouent dans les pièces Dom Juan de Molière, 1789-L’Age d’Or dans les années 70 et reviennent aujourd’hui avec cette pièce caustique et vivifiante à réveiller les morts…
Hélène Fiszpan
L’asticot de Shakespeare, Clémence Massart
13, 14 et 15 Janvier / Théâtre du Pont Tournant / 05 56 11 06 11/ www.theatreponttournant.com
Photo : Katty Castellat
