Le Festival du film de La Rochelle : top départ ce week-end !


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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 30/06/2018 PAR Anne-Lise Durif

Cette 46e édition rend hommage aux cinéastes Robert Bresson et Ingmar Bergman. Une occasion de revoir leurs meilleures œuvres  à travers une rétrospective d’une trentaine de films à deux. Pour compléter,  une exposition d’affiches originales des films de Robert Bresson se tient à la tour de la Lanterne du 29 juin au 24 juillet. Deux documentaires récents sont également à voir : A la recherche d’Ingmar Bergman (2018), de Margarethe von Trotta, au Cinema Dragon le 1er juillet à 14h et Bergman, une année dans une vie (2018) de Jane Magnusson, au cinéma Dragon le 4 juillet à 10h30.

Le festival rend également un hommage au réalisateur finlandais Aki Kaurismäki. De Crime et châtiment (1983) jusqu’à son dernier opus L’Autre Côté de l’Espoir (2017), le festivale déroule l’intégrale des 17 films du réalisateur le plus rock ‘n’ roll du cinéma européen. Pour rappel, on lui doit notamment le film Le Havre, sortit en 2010, avec Jean-Pierre Darroussin, Jean-Pierre Léaud et Luce Vigo (fille du réalisateur Jean Vigo), sélectionné à Cannes, prix Louis-Delluc  – à (re)voir le 30 juin, le 4 et le 7 juillet au cinéma Dragon. Là aussi, deux documentaires lui sont consacrés : Cinéma de notre temps : Aki Kaurismäki (2000) de Guy Girard (2 et 7 juillet à 16h à la médiathèque Michel Crépeau) et Il était une fois… Le Havre (2014) d’Alan Smithee.

Comme chaque année, le festival donne à découvrir un réalisateur français. Il s’agit cette année de Philippe Faucon, dont huit de ses films (sur 17) sont à découvrir, dont Fatima (2015). Ce film inspiré de deux livres de l’auteure Fatima Elayoubi avait remprté le Prix Louis-Delluc en décembre 2015 et le César du meilleur film 2016 (à voir les 5 et 8 juillet au cinéma Dragon).

Drôles de dames

Show people, de King Vodor avec Marion Davies et Charly Chaplin

Cette année le festival donne la part belle aux dames ! En consacrant notamment une rétrospective à ces actrices désopilantes et souvent oubliées du cinéma muet. Clara Bow, Marion Davies, Colleen Moore, Beatrice Lillie et Ossi Oswalda en étaient les stars dans les années 1920. Le festival donne l’occasion de redécouvrir quelques petits bijoux drolatiques comme Je ne voudrais pas être un homme (1918) et La Princesse aux huîtres (1919) d’Ernst Lubitsch. Les amoureux de Charlie Chaplin ne manqueront pas le Show People (1928), de King Vidor où l’on retrouve le célèbre acteur dans un rôle qu’on lui connaît peu (le 3 juillet à 17h15 à La Coursive).

Le festival met également en lumière une femme plus près de nous, la réalisatrice contemporaine Lucrecia Martel à travers quatre films : La Ciénaga (2001), La Niña santa (2003), La Femme sans tête (2008) et Zama (2017). Si vous n’en voyez qu’un : La Ciénaga (les 30 juin, 3 et 8 juillet à La Coursive), film multiprimé à Sundance, Berlin, La Havane, Toulouse et en Argentine, pays d’origine de la réalisatrice.

Partir ailleurs

Chaque année, le festival met à l’honneur et un pays et son cinéma. Pour cette 46e édition, place à la Bulgarie ! A commencer par le travail de Théodore Ushev, l’un des plus prolifiques cinéastes d’animation. Canadien d’origine bulgare, Theodore Ushev travaille les formes, les couleurs et réinvente le graphisme pour réaliser des films hypnotiques, poèmes surréalistes et musicaux, dont le festival donne à voir huit de ses réalisations. Un bon plan pour se faire plaisir en emmenant les enfants. Le festival propose également de découvrir la nouvelle génération de cinéastes talentueux du pays, au cinéma Dragon. « A travers la fiction ou le documentaire, ils révèlent les blessures de la société bulgare : la corruption, l’emprise de la mafia, la misère sociale, l’héritage postcommuniste… », expliquent les organisateurs. A voir, 12 films, dont 8 inédits en France. « Des portraits sans complaisance qui témoignent de la vitalité de cette cinématographie d’aujourd’hui. »

Des avant-premières et des premières

Comme chaque année, le festival propose également 40 films sortis cette année, inédits ou en avant-premières, glanés dans le monde entier. Une occasion de voir ou de revoir The House that Jack Built (Danemark/France/Allemagne, 2018) de Lars von Trier (le 3 juillet à 22h au Dragon) ou Une Affaire de famille (Japon, 2018) de Kore-eda Hirokazu, Palme d’or à Cannes cette année. Sans oublier le documentaire Samouni road (Italie/France, 2018, doc) de Stefano Savona (le 3 juillet au Dragon), sur la vie à Gaza, qui fut primé Œil d’or du meilleur documentaire à Cannes. Parmi les 9 inédits et premières françaises, on ne manquera pas le Au Poste ! en avant-première mondiale, de Quentin Dupieux avec Benoît Poelvoorde (le 39 juin à 20h à La Coursive), sur un tête à tête entre un suspect et un commissaire dans un poste de police.

Du cinéma pour les petits (et grands) enfants

Wallace et Gromit, des studios Aardmann

En plus des huit courts-métrages poétiques de Théodore Ushev (lire plus haut), les jeunes et tout ceux qui ont gardé la jeunesse de l’âme pourront se faire plaisir avec une rétrospective des studios Aardman. Le festival a sélectionné neuf des meilleurs films des créateurs de Wallace et Gromit, avec le film fondateur des Wallace et Gromit La Grande Excursion (1989), Un mauvais Pantalon (1993) ou encore Shaun le Mouton (2015). Programmation ici.


Début de programmation samedi matin. Soirée de clôture dimanche 8 juillet à 20h. Plein tarif : 8 € | réduit : 5 € | enfant : 3,50 € | Tarif Pass Culture: 3€. Plusieurs cartes avec tarifs dégressifs de 3 à 20 entrées. http://festival-larochelle.org


Rencontres nationales Lycéens et apprentis au cinéma

Du 4 au 6 juillet le festival de La Rochelle accueille les Rencontres nationales lycéens et apprentis du cinéma. Ces tables rondes permettent aux organisateurs et aux coordinateurs du dispositif « Lycéens et apprentis au cinéma » de se rencontrer pour préparer le programme de l’année suivante. Cette année, ils se retrouvent notamment pour préparer les Etats Généraux de l’Education à l’image, qui se tiendront l’an prochain.Organisé par le CNC, le Rectorat de Poitiers et les partenaires régionaux du monde de l’audiovisuel (dont la Région Nouvelle-Aquitaine), le dispositif « Lycéens et appentis au cinéma » s’inscrit dans la politique de sensibilisation et d’éducation artistique du jeune public du ministère de l’Éducation nationale. Pour les apprentis des CFA et les lycéens (filières générales et technologiques) de la région, il permet de découvrir des œuvres cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention dans les salles de cinéma, complété par un travail pédagogique avec leurs enseignants. Le dispositif compte aujourd’hui plus de 317 000 élèves et apprentis inscrits, ainsi que 11 000 enseignants.

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