Le Festival du Périgord Noir donne carte blanche à Nicholas Angelich


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/08/2012 PAR Bérénice Robert

Une silhouette imposante, des cheveux gris, un air un peu perdu. Telles sont les premières images de Nicholas Angelich lorsqu’il arrive sur scène. Puis il s’assoit au piano. Pose ses mains sur le clavier. Commence à jouer. Et se transforme. A partir de cet instant, plus rien d’autre n’existe, à part la musique. Les yeux mi-clos, sans partition, il s’anime, sourit, se tend, hoche la tête, suivant les caprices de la mélodie.

Le corps à corps musical commence avec Ludwig van Beethoven, et deux de ses sonates : la fameuse Sonate n°14 pour piano en do dièse mineur, dite « Sonate au clair de lune », que l’on a l’impression de redécouvrir et dont les notes, pourtant si connues, prennent une autre dimension avec Nicholas Angelich. Puis la sonate n°32 pour piano en do mineur, la dernière œuvre pour piano écrite par Beethoven, réputée pour sa difficulté technique. Le talent d’Angelich, c’est justement de n’en rien laisser paraître. Les mesures s’enchainent facilement, les mains s’envolent sur les touches blanches et noires avec une facilité déconcertante. Le dernier accord sonne le début de l’entracte, nécessaire pour reprendre ses esprits après une première partie aussi intense que riche en émotion.

Brahms entre en jeu
Lorsque le silence se fait à nouveau dans l’église, c’est Brahms qui entre en jeu. Brahms et ses quatre Ballades. Puis Brahms et ses sept Fantaisies. Parfois douces, parfois violentes, toujours portées par la passion de l’artiste qui, tout au long de sa prestation, se donne cœur et âme, dialoguant avec son piano pour offrir au public une interprétation qui se « veut dans le respect du texte ». Son secret ?«  S’adapter à ce que le compositeur a écrit sur la partition et l’interpréter de la façon la plus juste. Chaque œuvre a son identité et il faut essayer d’aller au plus près de cette vérité que l’on doit chercher, qui sera différente chez chacun ».

Sa vérité, à lui, a embarqué son auditoire pour un voyage au cœur du romantisme, période chère au pianiste. Comme il l’explique, « Brahms et Beethoven, ce sont deux compositeurs que j’aime énormément, et qui font partie des choses très importantes de mon répertoire. Ce sont des pièces que j’ai beaucoup jouées mais vers lesquelles je reviens en ce moment ». Pour le plus grand bonheur du public, si l’on en croit les trois rappels qui ont clos la soirée.

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