Le Fipa à Biarritz: trois questions à Patrick Volpilhac, directeur général d’Ecla Aquitaine l’agence régionale de l’écrit et de l’audiovisuel


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/01/2010 PAR Joël AUBERT

@qui ! : Pourquoi est-il important pour ECLA d’être présente à Biarritz à l’occasion de ce 23ème Festival international de programmes audiovisuels ?
Patrick Volpilhac : Parce que ça fait partie de la mission de l’agence que d’inviter les professionnels aquitains à y venir. Au Fipa, on leur propose un programme de rendez-vous et de rencontres professionnelles qui participent à leur formation, à leur information et les aident à se développer. Mercredi 26 janvier par exemple, a eu lieu une première étape d’évaluation du Fonds de soutien à la production, alimenté par une convention entre le CNC et la région Aquitaine. Cette évaluation, à laquelle participait notamment le Syndicat des producteurs indépendants, nous permet d’avoir un regard critique sur la convention en cours et voir si nos critères d’éligibilité sont toujours pertinents. Par exemple, faut-il se concentrer sur la diffusion télé, ou aller vers la diffusion web, ou d’autres diffusions alternatives comme les médiathèques ? Autre exemple : ce vendredi 29 a eu lieu un entretien juridique sur le droit d’auteur pour qu’ils soient informés dans ce domaine qui les concernent.

@! : Hors festival, comment l’agence Ecla, qui a pour mission de soutenir la création cinématographique et audiovisuelle, agit-elle « au jour le jour » auprès des professionnels de l’audiovisuel et du cinéma ? Quels sont ses modes d’action concrets ?
P.V. : Un exemple très concret : « le bureau des auteurs », pris en charge par Jean-Raymond Garcia (Directeur Pôle Cinéma et Audiovisuel Ecla Aquitaine, ndlr). Tous les mardis, c’est un rendez-vous donné aux auteurs aquitains qui sont en cours de création et qui n’ont pas trouvé de producteurs. On lit leur travail, on reçoit la personne concernée, on l’aide à préparer un dossier éligible à des fonds de soutien, on le guide vers des bourses. On peut également apporter une aide à l’auteur dans sa phase de création en lui trouvant un parrain qui puisse l’aider à travailler sa rédaction. Toujours dans le cadre du bureau des auteurs, l’agence peut également financer une sorte d’analyse du projet par des producteurs. Notre rôle est de guider les auteurs mais sans pour autant pratiquer la langue de bois sur le travail que l’on nous propose.

@ !: Soutenir la création cinématographique et audiovisuelle, c’est certes soutenir les auteurs, mais c’est aussi séduire les producteurs extérieurs à l’Aquitaine pour qu’il viennent tourner dans notre région. Comment Ecla s’y prend-elle ?
P.V. : Si le producteur cherche un décor de côte atlantique, il est facile de vendre des images; là où c’est très compliqué, c’est lorsque les décors demandés sont informels, ce qui est le plus souvent le cas : une maison avec un arrêt de bus, une deux fois deux voies, etc… Dans ce cas là il y a beaucoup de concurrence entre les régions. Pour connaître les images disponibles en Aquitaine, une campagne de repérage sur ces décors a été lancée en partenariat avec les bureaux départementaux d’accueil des tournages. Ce sont des associations plus ou moins structurées au sein des départements d’Aquitaine. Nous réunissons régulièrement ces bureaux d’accueil, mais il faut améliorer encore leur coordination. L’idée est de mettre en place une base de données commune intégrant l’ensemble des décors repérés. Pour être « concurrentiel », au-delà des décors, il faut aussi des crédits pour accueillir les tournages. Or sur ce point, tous les départements ne sont pas égaux : si le bureau d’accueil de Dordogne est très structuré au sein d’une agence départementale sur la diffusion cinématographique, dans le Lot-et-Garonne il est en cours de création. Le département des Landes n’a pas de bureaux d’accueil, bien que le conseil général semble être intéressé par l’idée; quant à la Gironde le bureau est intégré au sein du Comité départemental du Tourisme. Le paysage des bureaux d’accueil de tournage est donc plutôt correct en Aquitaine, mais il y a encore du travail à faire.

propos recueillis par Solène Méric

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