Le flamenco haut en couleur au musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan


Antonio Chaman et Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/07/2013 PAR Solène MÉRIC

Salle Dubalen, 25 gravures d’un style très classique ornent les murs. Pour ceux qui ont en tête l’exposition présentée dans cette même salle l’an passée, l’ambiance est étonnament calme. Vues du monde un peu délirant de Pilar Albaracin, les estampes réalisées par Antonio Chaman au milieu du 19ème siècle, pourraient paraître un peu ennuyeuses. Pourtant, une fois cet a priori dépassé, les images d’Antonio Chamen au-delà des «Costumbres Andalouzas» (titre de l’exposition) qu’il détaille, sont un riche regard sur l’Andalousie du milieu du 19ème siècle. Un regard où le flamenco et ses danses apparaissent de manière régulière comme un élément du quotidien de l’époque et notamment des fêtes del Rocio ou de Séville.
Mais l’exposition offre également un regard quasi sociologique sur la société catalane de l’époque: riches bourgeoises faisant leur marché, non loin de gitans se lançant dans une bagarre au couteau ou de contrebandiers surpris en pleine affaire louche. Les scènes du quotidien, comme l’achat de chevaux, alternent avec des portraits de personnalités de l’époque, notables, danseuses ou encore des toreros aux boleros chatoyants…

Portraits déformés au profit de l’expression de leur art

Paco de Lucia vu ar Andrés Vazquez de Sola

Portraits de personnalités flamencas, voilà aussi le thème de la seconde exposition « El Cante tiene un ministerio » présentée à l’occasion du festival. Mais, les tableaux d’Andrez Vazquez de Sola sur de grands formats aux couleurs vives, sont beaucoup moins sages que les gravures de Chaman. Utilisant la technique de l’acrylique sur bois sur des supports de grands formats, tout en nuance, les tableaux portent en eux tout à la fois les couleurs franches des paysages andalous, et le caractère souvent tourmenté des expressions et sentiments portés par le flamenco et les artistes. Jamais bien loin le caricaturiste peint les visages et les corps de ses sujets déformés au profit de l’expression de leur art. Les bailaores ont souvent un corps dessiné comme un simple fil courbe et souple, quand les guitaristes s’effacent derrière leur instrument, quand celui-ci n’est pas directement intégré à leur corps.

Lola Flores, vue par Andrés Vazquez de Sola

 

A l’origine dessinateur humoristique Andrés Vazquez de Sola a réalisé une oeuvre ne prêtant pourtant pas à rire. Ses tableaux sont au contraire porteur d’une admiration certaine envers ceux qu’ils représentent, les plaçant souvent dans un décor en lien avec leur histoire personnelle ou leur œuvre. Deux éléments qui bien souvent ne font qu’un, avec en trait d’union leur expression flamenca, qu’elle soit chantée, dansée ou jouée.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Landes
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles