Le futur centre d’art pariétal de Montignac ouvrira en mai 2016


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/11/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

Le projet du futur site Lascaux 4, porté par le cabinet norvégien Snohetta (secondé par le Bordelais Duncan Lewis et associé au scénographe britannique Casson Mann) a été présenté ce vendredi après-midi au Conseil général de la Dordogne. L’équipe internationale de 17 personnes, concepteurs, scénographes et architectes, était présente. « Le projet, tout comme l’artiste de la préhistoire, tire parti du relief du paysage. Une légère incision est pratiquée à la limite entre la colline et et la vallée. Travailler sur Lascaux suscite beaucoup d’émotion et c’est un beau challenge. Lascaux nous projette dans l’immensité sacrée du temps, de l’humanité, et de la connaissance, » déclare très ému, Kjetil Thorsen, PDG de l’agence norvégienne d’architecture.  Un film, diffusé sur notre site, résume la philosophie du dossier. 

Vivre une expérience uniqueLe futur centre d’art pariétal proposera une fidèle réplique de la grotte originale, reproduisant la salle des taureaux, le diverticule axial, le passage, et la nef, dessinés il y a 17 000 ans.  Les autres lieux remarquables, scène du puits, cabinet des félins, difficiles d’accès seront restitués par des technologies numériques. Le futur centre d’art pariétal a pour ambition de resituer la place de Lascaux au sein du patrimoine mondial. Lascaux sera donc présenté en relation directe avec les autres sites préhistoriques et paléolithiques de la vallée de la Vézère, ainsi que les lieux emblématiques de l’art rupestre et pariétal international. « Notre plus gros travail est de faire en sorte que le visiteur s’approprie le lieu, qu’il vive une expérience unique. Nous souhaitons offrir une mise en condition du corps, entre le virtuel et le réel, entre l’obscurité et lumière, entre végétal et minéral. Pour la visite, chaque visiteur, par groupe de 25 personnes maximum,  devra laisser leurs accessoires du XXI e siècle au vestiaire et s’équiper d’une cape et d’une torche d’explorateur. Le projet Snohetta veut recréer le plus fidèlement possible les conditions de visite de la grotte originale : la température sera entre 13 et 15 ° c, le taux d’humidité proche de 90 %. 

Le projet de Lascaux IV, le futur centre d’art pariétal de Montignac a été dévoilé
par le cabinet d’architecture Snohetta.

Dix millions à trouver A l’occasion de cette présention, Bernard Cazeau est revenu sur le financement et le calendrier de ce projet évalué à 50 millions d’euros. A ce jour, il reste 10 millions à trouver. La Région, souhaitant faire de Lascaux IV un outil majeur de développement touristique, et le Département de la Dordogner se sont engagés à hauteur de 16 millions chacun. « Sans emprunts, » précise Bernard Cazeau. Le ministère de la Culture, après de nombreux rebondissements, a promis 4 millions d’euros. Deux millions seront apportés par l’exploitant du site. Ce sera sans doute la Sémitour, société d’économie mixte, qui gère déjà Lascaux II et ses 250 000 entrées. Bernard Cazeau mise sur 8 à 10 millions de fonds européens et sur du mécénat privé, « s’il subsiste une impasse. »  Quant au calendrier, il a été précisé. Les architectes et scénographes doivent remettre leur dossier pour la fin août 2013 au plus tard. Avec les procédures d’appel d’offres, les  débuts des travaux sont prévus pour janvier 2014. La fin du chantier est envisagée pour la fin de l’année 2015. Resteront les aménagements paysagers et extérieurs, l’ouverture au public est programmée pour le printemps 2016, sans doute en mai. 

Le futur centre international d’art pariétal de Montignac constitue aussi un enjeu de développement économique, dans un département où le tourisme représente 25 % de l’activité. Le site devrait employer une soixantaine de personnes. 400 000 visiteurs sont attendus.

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