Le musée de la poterie de Saint-Emilion – une terre d’accueil pour les artistes


Mairie de Saint-Emilion
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/04/2010 PAR Piotr Czarzasty

En évoquant les origines de ce lieu tout-à-fait particulier, son directeur Alain Querre remonte dans le temps jusqu’en 1152 lorsque la Duchesse Aliénor d’Aquitaine épousa le futur roi d’Angleterre Henri Plantagenêt. « C’est à partir de ce moment là que durant trois siècles la région pouvait jouir d’une véritable démocratie, après s’être débarrassée des Wisigoths », constate-t-il. « Les villes s’auto-gouvernaient en échange d’un impôt symbolique versé au roi ; dans le cas de Saint-Emilion ce furent 100 barriques de vin par an. » C’est aussi de cette époque que date ladite carrière où se trouve aujourd’hui le musée. « Toutes les villes se transformaient en bastides, 170 km de galeries souterraines furent ainsi creusése à Saint-Emilion et les pierres que l’on put en extraire ont même servi Bordeaux par la suite », précise M. Querre.

L’art – une clé pour comprendre nos ancêtres
Dans une partie de ces galeries on peut trouver désormais plus d’un millier d’objets : chaudrons, cruches, jarres, pots, gourdes ou épis de faitage dont les origines s’étendent des temps romains jusqu’au XIX siècle. Beaucoup d’ailleurs représentent bien plus que de simples récipients. « Ce sont de vraies oeuvres d’art », affirme M. Querre. « Mais l’étude de ces objets est pour moi avant tout un moyen d’apprendre à mieux connaître nos ancêtres, comment ils vivaient, ce qu’ils buvaient, ce qu’ils mangeaient; et puis quand on pense que la plupart on été réalisés en terre cuite que nos ancêtres ont touchée de leurs propres mains et façonnée, il y a quelque chose de magique dans ces pots. »

Quand l’ancien et le contemporain se côtoient
C’est dans cette ambiance donc singulière que des artistes contemporains se retrouvent confrontés à l’héritage du passé. « Je considère que c’est une expérience fabuleuse pour eux ; et puis c’est toujours intéressant de pouvoir observer si les oeuvres contemporaines arrivent à tenir le coup par rapport à ces objets qui sont âgés de plusieurs siècles maintenant », remarque M. Querre. Une opinion que les artistes semblent partager. « A ce genre d’occasion, on constate que les évolutions de l’art s’inscrivent dans une certaine continuité. Indépendamment des cultures et des continents, les inspirations sont souvent les mêmes, et des motifs se répètent », observe Michel Gardelle.

Piotr Czarzasty

Musée souterrain de la Poterie de Saint-Emilion

Hospices de la Madeleine
21, rue André Loiseau
33330 Saint-Emilion

Tél. 05 57 24 60 93
Tous les jours de 10h à 19h
stemilion-museepoterie@orange.fr
http://www.saint-emilion-museepoterie.fr/

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