Le Musée des beaux arts de Bordeaux expose les chefs-d’oeuvres de sa collection


Delacroix
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/05/2010 PAR Piotr Czarzasty

La découverte de l’expo suit un ordre essentiellement chronologique ponctué par la mise en avant des grandes tendances ou écoles de peinture. On verra ainsi s’opposer, côte à côte, les écoles flamande et hollandaise du XVII siècle avec leurs représentants phares tels Rubens pour la première et Van Dyck ou Rembrandt pour pour la seconde. Les sujets abordés par leurs tableaux vont constituer l’essentiel des thématiques picturales jusqu’au début du XIX, se cantonnant ainsi à la religion, au portraits ou aux paysages. On notera par ailleurs les dimensions conséquentes de plusieurs oeuvres qui, pour leur totalité,i ont fait l’objet de commandes.

Du réalisme au… réalisme
C’est à partir de cette époque que l’on observe une éclosion importante de thématiques et de mouvements picturaux. En commençant par le réalisme (Courbet, Buland) qui dépeint la réalité telle qu’elle est, en réaction au romantisme. « Il s’agissait particulièrement d’un réalisme social voulant traduire la misère des gens au quotidien, contrairement au romantisme qui idéalisait la souffrance », explique Françoise Garcia, conservatrice dBuland coffreu Musée. On notera par la suite le divisionnisme de Seurat, technique du néo-impressionnisme consistant, à l’aide de petits points ou tâches, « à ne pas mélanger la couleur pour qu’elle garde le maximum d’intensité, en laissant à l’oeil de le faire », précise Françoise Garcia.

On passe ensuite au caractère pur et expressif de la couleur chez les fauvistes (Marquet, Matisse) qui donne naissance au monde onirique et émotionnel de l’expressionnisme (Kokoschka), dérivant, lui, jusqu’à l’abstraction (Bissière, Lagoutte, Debré) passant par le symbolisme de Redon, encadré à son tour par les formes géométriques du cubisme (Lhote, Picasso). Ce dernier fait cependant un virrage exceptionnel, synonyme d’un retour aux sources, avec un attachement particulier à l’égard de la peinture figurative.

Delacroix et la pièce maîtresse de la collection
Le vrai Chef-d’oeuvre de la collection est signé cependant d’Eugène Delacroix avec La Grèce sur les ruines de Missolonghi. Ce tableau unique présente une jeune femme d’une beauté pure et resplendissante, soulignée encore par ses yeux délicats retenant à peine les larmes, qui se dresse sur les ruines de la ville. Malgré ce paysage désolant, elle fait comme implorer les Grecs de ne pas se laisser abattre dans leur quête de l’indépendance. Telle Marianne encourageant à l’effort révolutionnaire, cette jeune femme symbolise une Grèce qui renaît de ses cendres, annonçant le retour de la mère-patrie. A découvrir et redécouvrir.

Piotr Czarzasty

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