Le phare de Cordouan fête ses 400 ans


Nicolas César
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/06/2011 PAR Nicolas César

On le surnomme « le Roi des Phares, le Phare des Rois ». Son origine remonte aux temps anciens. L’estuaire de la Gironde est considéré comme un véritable piège à marin. Selon la tradition, des ermites sur l’ilôt de Cordouan avaient pour habitude d’allumer des feux pour diriger les bateaux. Au 14ème siècle, c’est le prince de Galles Edouard qui demande la construction d’une tour à feu. Cette construction haute de 16 mètres, appelée ‘Tour aux Anglais’ était terminée par une plate-forme où un ermite était chargé de maintenir le feu. C’est à la demande d’Henri III que l’architecte Louis de Foix commence la construction du phare vers 1584. Dix ans plus tard, Henri IV est monté sur le trône et demander à son concepteur d’y ajouter une chapelle et d’en faire un monument royal. La construction du phare de Cordouan s’achève en 1611, soit huit ans après la mort de son architecte. Il fait 37 mètres de haut. Il fallut 27 ans pour achever l’ouvrage qui ne comportait alors que trois étages. La tour présentant quelques signes de fatigue, des travaux furent effectués de 1661 à 1664. Il fallut cependant attendre 1790 pour voir le phare dans sa configuration actuelle avec une tour qui a doublé de hauteur et donne à Cordouan sa majesté et son surnom de « roi des phares ». Aujourd’hui, du haut de ses 67,50 mètres, son faisceau lumineux est repérable à une quarantaine de kilomètres à la ronde.

Le phare, sauvé par ses admirateurs 
« Le service des Phares et Balises avait décidé en 1980 de vendre le phare rendu inutile par les progrès techniques. C’est pour le sauver de l’oubli que nous avons créé l’Association pour la sauvegarde du phare de Cordouan », explique son président-fondateur, Jean-Marie Calbet. Désormais, c’est une seconde vie qui s’ouvre pour le phare, visité par 23.000 personnes chaque année de mai à octobre. La passion que suscite Cordouan trouve sa source dans sa conception, « une folie d’architecte », avance Jean-Marie Calbet. A l’intérieur, il est vrai que le monument a de quoi faire rêver. Une chapelle royale au beau milieu du phare, l’appartement du roi, remarquable par son sol en marbre blanc et noir, ses deux cheminées, ses bustes en pierre. En gravissant les escaliers, on peut visiter quatre autres salles avant d’atteindre la lanterne, aujourd’hui automatisée et qui fut longtemps le principal intérêt des gardiens. Aujourd’hui, quatre gardiens se relaient pour entretenir et préserver ce lieu. Il suffit de les écouter quelques secondes pour mesurer la profondeur de leur attachement.

De multiples animations
Ce samedi 11 juin, de nombreuses animations ont été organisées pour célébrer ses 400 ans. 400 passagers ont pris le bac aujourd’hui à 17 heures de la pointe de Grave. A noter, par ailleurs, que l’entrée au musée du phare de Cordouan est gratuite de 18 heures à minuit, avec des visites commentées. En outre, le public peut accéder à la tour et à la table d’orientation jusqu’à minuit. À partir de 22 heures, de nombreux concerts sont prévus. Un bel anniversaire qui devrait renforcer un peu plus l’attachement de la population locale à ce phare « mythique ».

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Nicolas César

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