Le Reggae Sun Ska met en lumière les jeunes pousses.


Gwen Inlive
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/08/2011 PAR Olivier Darrioumerle

Les parkings des grands festivals voient habituellement débarquer des dizaines de camions équipés de systèmes sonores. Pour protéger la précieuse tortue cistude et les espèces florales des berges de l’estuaire, l’organisateur, Music Action, a circonscrit l’espace des caravanes de véhicules hors du site. Le long des quais de Pauillac, des scènes avaient été aménagées. Les jeunes talents pouvaient y jouer devant ceux qui gravitent habituellement autour du festival officiel.«  Une véritable ambiance de festival : tout le monde a le sourire et discute pour rien dire ! », confie un festivalier retenu en périphérie du festival faute d’argent.

Le festival off, une foire au reggae
Dimanche, sur la scène du festival off, Danakil, super star du reggae français, chantait pour le plaisir avec ses amis. À l’écart de la foule, Charlie, Clément et Mathieu se concentrent avant d’entrer sur scène. Le groupe bordelais a joué devant une centaine de personnes à peine, mais lorsqu’on est programmé pour le festival off du Reggae Sun Ska ce n’est pas la taille du public qui compte, c’est sa qualité. À côté des habitants de Pauillac venus découvrir le reggae, de vrais connaisseurs écoutent avec attention les groupes amateurs pour dénicher la petite perle du festival off. « Le Reggae est une grosse communauté. Ce festival est l’occasion pour tout le monde de se rassembler au même endroit pour entretenir des collaborations » , explique Charlie, la cheville ouvrière d’Akuen Movement, surnommé « I-xpedit », du nom du saint des étudiants. Car derrière la vitrine du groupe de musique travaille une véritable usine à Riddims (séquences musicales servant de base aux chanteurs).

Une usine à Rythmes
Avec quelques belles voix jamaïcaines sur son site, Charlie veut y croire. Sur commande, en libre téléchargement sur les réseaux sociaux, ou directement envoyés aux chanteurs qui lui semble coller au rythme, les riddims composés par Charlie, dans son studio d’enregistrement du quartier Nansouty à Bordeaux, font le tour du monde. « Je peux composer un riddim en moins d’une heure. Pour l’instant j’en crée 4 par semaine, mais demain j’en ferai 10 par jour ! » s’enthousiasme-t-il. En collaboration avec David Ghetto Records, un producteur-distributeur bordelais qui a voyagé en Jamaïque, Charlie peut espérer que ses rythmes soient écoutés par des champions du reggae. En ce moment il compose des riddims pour une star soudanaise, DynamQ, nominé 6 fois aux Southern Sudanese Music Awards ! (victoires de la musique au Soudan). Grâce à la musique des Bordelais d’Akuen Movement le rayonnement culturel de la France ne s’arrête plus aux barbelés des ambassades !

Photo : Gwen Inlive

Olivier Darrioumerle
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