Le souvenir de la Grande Guerre plane sur le Salon


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/03/2014 PAR Lise Gallitre

L’insoumis de Nicolas Bardinat, éditions Atlantica: Interpellé par le pacifique monument aux morts d’un village du Haut-Adour, Nicolas Bardinet rend hommage, avec l’Insoumis, à tous ces Pyrénéens confrontés, de près ou de loin, à la guerre de 14-18. Dans un récit romanesque où sentiments amoureux et attachement à la terre natale se heurtent, violemment, à la mobilisation générale du 2 août 1914, jour où la patrie à convoqué des milliers d’hommes au front pour combattre l’ennemi allemand. Comme l’indique le bandeau entourant ce livre, « En 1914, certains ont dit non », faisant ainsi référence aux hommes qui, au début de la Grande Guerre, n »ont pas rejoint immédiatement leur affectation. Un roman très réussi qui mêle tendresse, sensibilité, réalisme et réflexion sur le devoir de s’engager pour la patrie. 

Tache d’encre de Stéphane Millerou et Quitterie Laborde, éditions Les P’tits Bérets: La littérature jeunesse aussi célèbre le centenaire de 14-18. Dans Tache d’encre, paru ce 20 mars 2014, Stéphane Millerou raconte comment la mobilisation des hommes est vécue et perçue par les enfants depuis leurs salle de classe. Discours patriotiques d’un instituteur obsédé par la revanche, départs des papas pour le front, travaux des champs avec les mamans en attendant le retour du chef de famille, manque de nouvelles, attentes de lettres, peurs de ne pas voir revenir les soldats, lassitude face à cette guerre qui n’en finit pas… Partant de l’automne 1914 et s’achevant le 11 novembre 1918, ce livre évoque avec émotion la difficulté de grandir en temps de guerre, d’être homme avant l’heure au moment où les pères s’éloignent dans la noirceur et la triste réalité du front. A noter, les superbes illustrations de Quitterie Laborde dont la finesse et la justesse du trait s’accordent parfaitement à cette histoire dans l’Histoire.

Le club des neurasthéniques de René Dalize aux éditions L’arbre vengeur: Manière différente de se souvenir, l’édition inédite de l’oeuvre d’un homme mort pour la France pendant la Première Guerre Mondiale. C’est ce qu’ont fait les éditions L’Arbre vengeur avec la récente et inédite publication du Club des neurasthéniques de René Dalize, ami d’enfance de Guillaume Apollinaire mort au combat le 7 mai 1917. Un siècle après donc, ce livre sort enfin de l’ombre dans sa version complète, après avoir été publié en feuilletons et reçus avec grand enthousiasme par les lecteurs du journal « Paris Midi » dans les années 1900. Ecrit en 1912, ce roman au titre étrange plonge le lecteur dans l’univers de snobs parisiens qui ont érigé la neurasthénie en art de vivre, créant ainsi un club très fermé où seuls le désenchantement et le pessimisme sont tolérés. Drôle, décalé, inattendu, ce livre confirme le talent reconnu il a quelques 110 ans d’une plume envolée trop tôt.


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