Les ateliers de traduction, une affaire qui marche pour l’association Ecrit Cinéma Livre Audiovisuel (ECLA)


ECLA
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/07/2011 PAR Aymeric Bourlot
Pour une approche vivante et dynamique des langues, ECLA a trouvé la solution. Grâce à l’aide de son réseau de traducteurs, l’association propose aux jeunes lycéens de mieux appréhender les langues qu’on leur enseigne à travers un apprentissage différent, basé sur un rapport qui se détache de celui du professeur vis-à-vis de l’élève et qui laisse la part belle à la découverte.

« Traduire un texte c’est d’abord le comprendre »
«C’est un excellent moyen de voir autre chose, de s’aérer l’esprit et de puiser du vocabulaire frais auprès d’une jeunesse que je fréquente de moins en moins, par la force des choses » affirme Edmond Tourriol, l’un des traducteurs sélectionnés par ECLA, qui souligne l’aspect ludique et participatif des ateliers. Un mode d’apprentissage qui amène les jeunes à réfléchir, par eux-mêmes, face à une langue étrangère dont ils perçoivent l’évolution et les subtilités.
« De ces ateliers, quelques questions émergent à propos du métier de traducteur, notamment autour de la liberté et de la contrainte. Traduire un texte, c’est d’abord le comprendre. C’est l’analyser, puis le reformuler vers une autre langue et vers d’autres locuteurs qui ont leurs propres systèmes de langages et leurs propres cultures. Une traduction n’est pas « juste » ou « fausse ». Elle convient, elle est adaptée, elle est cohérente.» explique Edmond Tourriol. Ainsi, une traduction peut devenir un plaisir dès lors qu’on la voit sous un angle moins rigide et qu’on ouvre sa curiosité sur ce que la langue et son écriture cache comme significations.
Chaque année, grâce à ces ateliers, une quinzaine de lycées aquitains vont donc à la découverte de la traduction littéraire et des auteurs, hommes et femmes, qui exercent ce métier. L’atelier prend en fait la forme de séances durant lesquelles on évoque progressivement le métier de traducteur, puis la découverte d’un univers littéraire et enfin le travail d’écriture à partir d’un ou plusieurs extraits d’œuvres.
 
Des programmes élaborés entre traducteurs  et enseignants
Portés par des enseignants référents, les projets d’ateliers impliquent la définition d’une collaboration entre professeurs de langue, de lettres et documentaliste. Chaque projet doit être défini et avoir un but précis, celui d’appréhender différemment une langue étrangère, celui de mieux découvrir la culture et l’histoire d’un pays, mais aussi celui de mieux maitriser le français à travers une autre langue. A partir de ces projets et sur proposition d’ECLA, les enseignants choisissent le traducteur, élabore avec lui un programme et lui laisse le champ pour opérer auprès des élèves. Selon Tourriol « Pour penser juste, il faut maîtriser sa langue. D’où l’importance des études générales. Apprendre à traduire, c’est apprendre à comprendre. Et la compréhension, c’est le point de départ d’une pensée qui se construit. C’est le point de départ de la liberté. »
Souvent liés au goût des traducteurs, les choix des œuvres vont de la poésie au théâtre en passant par la bande dessinée, le théâtre ou la littérature classique et contemporaine, couvrant des époques différentes et permettant de montrer les changements qu’une langue a pu connaitre. Les modules durent de 10 à 20 heures et sont financés en amont par le Conseil régional d’Aquitaine et la Direction régionale des affaires culturelles, via ECLA. Depuis 2007, ce ne sont pas moins de 18 traducteurs et traductrices qui ont dispensé leurs connaissances à près de 700 élèves répartis dans 24 établissements de la région Aquitaine.
 
Plus d’informations sur le site d’ECLA : http://ecla.aquitaine.fr/
Crédit Photo : ECLA
 
Aymeric Bourlot
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