Pau: Les idées mènent le monde… au rythme des passions


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 16/10/2017 PAR Solène MÉRIC

L’émulation intellectuelle autour des idées, par la discussion et les échanges, telle est la vocation chaque année renouvelée du grand rendez-vous palois « Les idées mènent le monde », présenté en fin de semaine dernière par François Bayrou et Philippe Lapousterle.

Un « Tome 2 » de l’édition 2016
« Nous sommes dans une période qui permet de vérifier que les passions mènent le monde. Le caractère passionnel, les émotions semblent dépasser le rationnel; ça se lit dans les destins individuels et collectifs. On voit par exemple que le rôle de la passion dans le sujet religieux devient dominant sur toute une partie de la planète, y compris dans les sociétés construites sur la raison. On le voit aussi dans l’univers médiatique et la place qu’il accorde à une approche par le passionnel », c’est ainsi qu’en avril dernier François Bayrou présentait le thème de l’édition 2017 prévue les 17, 18, 19 novembre prochains. Un thème au singulier et au pluriel (« Passion, passions »), car « il y a aussi les passions, c’est à dire, les goûts, les hobbies qu’ils soient artistiques, culturels ou sportifs… Dans les virages des stades de foot, la passion occupe plus d’espace que l’objet de la passion. », ajoutait-il. Au total, c’est bien la question d’un univers qu’on croyait devenu rationnel qui bascule à nouveau vers le passionnel. « La passion s’est imposée comme des pierres de touche de la société dans laquelle nous vivons… A tel point qu’on se demande où est la raison dans tout ça… »

Pour Philippe Lapousterle, l’édition 2017 et son thème passionné sont en effet, la suite de l’édition 2016 qui explorait quant à elle le Progrès. « Un Tome 2 » en quelque sorte. « Le progrès c’était les espérances des 18 et 19èmes siècles. L’homme maîtrise son destin et ses passions. La passion est alors, la pire des souffrances et des difficultés… jusque dans les années 1980 où il s’agit alors de suivre ses envies, d’assumer sa destinée personnelle. Désormais la passion, est devenue quelque chose de beau. Cette exaltation de la passion ça a un impact considérable sur nos vies collectives et personnelle. On passe même maintenant de la post-modernité, à la post-vérité. Désormais le ressenti de chacun est au moins aussi important que la vérité. C’est la vérité de chacun qui passe avant. » De la Passion aux fake news, Les idées mènent le monde on le voit, ouvrira une fois encore grands et larges les débats.

« Un moteur intérieur qui s’appelle passion »Les horizons de la pensée sont donc volontiers ouverts, à l’image des domaines de prédilection des personnalités qui participeront aux débats et échanges de cette mi-novembre : des auteurs, écrivains, essayistes, des explorateurs, des journalistes, des personnalités politiques, un chef d’orchestre, des personnalité de thèâtre et du cinéma, un cuisinier, des médecins… « Des personnalités dont les réflexions, l’expérience, le cheminement personnel et professionnels, les qualifient pour un échange unique » souligne Le Maire de Pau, appuyé par son commisssaire général. « Ils ont tous une chose qui les relie, ce sont tous des gens qui ont un moteur intérieur qui s’appelle la passion ». 

Parmi les vingt premiers noms annoncés en fin de semaine dernière : les journalistes Ruth Elkrief et Raphaelle Bacquet, Claire Chazal, mais qui viendra, elle, parler de sa passion pour la danse classique, Jean-François Kahn, Jean-Claude Cazanova, Raphaël Glucksman qui parleront « des passions démocratiques », des passionnés d’aventures comme Jean-Louis Etienne, Titouan Lamazou, de littérature, avec l’écrivain Jean-François Ruffin, le cinéaste Bertrand Tavernier, « qui ne parle pas cinéma mais qui est cinéma » selon Philippe Lapousterle.
D’autres noms encore : Alex Taylor, et sa passion pour l’Europe, Frédéric Tissot, fondateur de Médecins du monde et à la vie hors du commun, l’urgentiste Patrick Pelloux, l’humoriste Smaïn ou encore le discret Daniel Cordier, résistant, secrétaire de Jean Moulin et historien. Il est un des derniers Compagnons de la Libération encore en vie et interviendra lors de la première journée de la manifestation sur le thème de la passion de l’engagement. A ses côtés sur la même thématique, Robert Badinter, avocat, ancien Garde des sceaux à qui la France doit l’abolition de la peine de mort sera lui aussi présent à Pau le 17 novembre. Deux témoignages indispensables à encore pouvoir entendre et donc à ne pas manquer.

Pour assister à ces rencontres, complété par un Salon du livre axé sur les plumes et éditeurs béarnais, rendez-vous au Palais Beaumont. Réservation (gratuite mais indispensable) ouverte à compter du 9 novembre auprès de l’Office du tourisme de Pau-Pyrénées.

Plus d’infos: Les idées mènent le monde

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