Les Indes Galantes à Saint-Amand de Coly ou les prouesses d’une Académie


Compagnie des Indes Galantes
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/08/2010 PAR Joël AUBERT

Les « Indes Galantes » crée à l’Opéra de Paris le 23 » août 1735, après un succès d’époque, connurent deux siècles d’oubli jusqu’ à leur retour triomphal en 1952. La relative faiblesse du livret qui n’est que le support d’un ballet chanté explique, sans doute, cette distance d’autant plus regrettable que l’œuvre est un formidable divertissement qui met en valeur des voix et donne toute sa place à la mise en scène et aux costumes. En l’occurrence, si les deux représentations de ce début août ont connu pareil succès, elles le doivent à l’originalité d’une mise en espace, d’autant plus délicate à imaginer que la majestueuse église de Saint Amand de Coly avait été d’abord conçue comme un haut lieu de prière et de recueillement mais certainement pas comme une scène de théâtre, susceptible d’héberger un opéra ballet. Des trouvailles nombreuses, l’art d’utiliser l’allée centrale pour la danse et, surtout, la richesse des costumes réalisés par l’équipe d’Henry Dupont ont participé à l’éclat de ces « Indes » dont on ne peut que regretter qu’elle n’aient pas l’occasion d’être présentées sur de grandes scènes nationales de nos régions; on pense à Bordeaux ou Toulouse.

Une Zima envoûtante
Les Indes Galantes à Saint-Amand de ColyCe succès , il faut le redire, doit beaucoup à la direction artistique de Michel Laplénie mais aussi au travail du fidèle Yvon Repérant, chef de chant et Simon Heyerick, responsable de l’orchestre. Cependant il n’aurait pas atteint cette qualité, le temps restreint d’une Académie, si les jeunes venant, qui de Paris, de Bordeaux, de Lyon ou de Toulon n’avaient, sans compter, partagé l’envie de se donner à fond au service de l’ oeuvre. Les moments du chœur ont impressionné par leurs puissances d’accompagnement dans ce lieu à l’acoustique exceptionnelle. Et des voix ont émergé de cet ensemble, déjà remarquable, qui doit beaucoup à Yvon Reperant, responsable du continuo. On pense à la soprano Clarissa Worsdale, la déesse destinée aux plaisirs des Dieux dans le prologue, à Cyril Costanzo, basse superbe de force et de diction, dans le rôle de grand prêtre des Incas, à la soprano Michiko Takahashi , l’indienne Zima qui va préférer Adario, membre de sa tribu, aux deux beaux officiers, le français et l’espagnol. Une Zima envoûtante dans son jeu d’actrice, éblouissante danseuse et déjà maîtresse dans l’art singulier d’enroler son public qui, conquis, attend impatiemment le moment d’un rappel.

J.A

 

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