Les oeuvres du Frac, en visite au Musée des beaux-arts (Bordeaux) et au PEMA de Nontron (Dordogne)


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/05/2010 PAR Solène MÉRIC


Oeuvres actuelles et oeuvres anciennes, En regards

Eric Poitevin, 2006Du 6 mai au 12 septembre, le FRAC Aquitaine et le Musée des beaux-arts de Bordeaux croisent leurs regards sur leur collection. Cette exposition au titre évocateur En regards, propose de nouveaux éclairages sur des œuvres anciennes revisitées à la lumière du présent, et, vice versa, sur des œuvres contemporaines face aux œuvres du passée. Une confrontation organisée entre les dix-sept nouvelles acquisitions du FRAC Aquitaine, présentées ici pour la première fois dans leur intégralité, et dix-neuf œuvres du Musée des Beaux-arts. Cohabitent ainsi dans une même exposition l’œuvre la plus ancienne La diseuse de bonne aventure (1638) de Jan Josephsz Van Goyen, avec la plus récente : le film de Bertillle Bak, 26 ans, Faire le Mur (2008). Une confrontation qui met aussi en évidence, la permanence des thèmes face à l’évolution des techniques. Si les genres du portrait, du paysage ou de la nature morte évoluent, il est toujours question d’interroger la nature humaine à travers ses aléas, au sein d’une destinée personnelle qui peut tendre vers l’universel. Ou le constat de la création contemporain comme élément d’une histoire de l’art en perpétuelle écriture.

La belle ouvrage, au croisement de l’art contemporain et de savoir-faire ancestraux

La seconde exposition hors les murs proposée par le Frac Aquitaine, n’est pas étrangère non plus au principe d’une mise en confrontation de l’art contemporain. En effet, La belle ouvrage est une exposition rassemblant des œuvres d’art contemporain réalisées selon des techniques artisanales. Ici, l’ensemble des œuvres est issues de la collection du FRAC Aquitaine, ou empruntées auprès des artistes. Il n’y a donc pas de face à face direct entre création contemporaine et artisanat. Mais c’est parce que l’exposition s’inscrit dans la programmation du PEMAautour des métiers d’art, que la mise en abîme des créations contemporaine fonctionne et apporte un nouveau regard. Plus que la prédominance du sacro-saint « Concept », habituellement associé à l’art contemporain, c’est la recherche formelle et la maîtrise plastique de savoir-faire ancestraux comme la céramique, le crochet, le travail du métal ou du bois, qui sont remis au centre de cette exposition. La technique comme sujet, c’est à voir Pôle Expérimental Métiers d’Art à Norton du 11 juin au 29 août 2010.

Solène Méric

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