Les petites mains du Carnaval béarnais vous saluent bien bas


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 06/02/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Àpart d’infimes retouches, Sent Pançard est prêt à entrer de force dans Pau; le 11 février « On dit souvent qu’il demande les clés de la ville à Mme la Maire… Il ne les demande pas, il ordonne qu’on les lui remette » ,s’emballe Jaqueish, l’accent chantant. C’est lui le spécialiste de l’histoire du carnaval béarnais. Mais il tient à passer après les « Maniclaires » qui ont fait tout le boulot.
Côté anonyme, on ne veut pas être pris en photo. Il faut insister pour les réunir autour d’une tête de bouc en papier mâché dans le local humide qui leur sert d’atelier. Le Sent Pançard doit rester caché. Mais nous pouvons dire sans trahir le secret des petites mains que le roi du Carnaval est énorme, squelette et cerclage de grillage enroulés autour d’une colonne vertébrale en bois.

« 100% écolo. On ne marche qu’à la récupération et au vin de Jurançon » , s’amusent-ils. Et dans un brouhaha enfantin chacun est fier de dire ce qu’il fait dans la compagnie. L’un gère la buvette, l’autre, « violoniste sommaire », joue avec les musiciens. Une enseignante de danse traditionnelle fait danser ses élèves. « Où est le comité des fêtes de Pau dans l’organisation d’un des plus gros évènements de l’année ? », dit-elle déménageant les fourchettes géantes qu’agiteront ses petits danseurs déguisés en cuistos. L’une des couturières qui est en train de nettoyer les pots de maquillage qui serviront gratuitement aux carnavaliers interroge sans lever la tête : « Qui va laver les trois mille verres à l’éponge grattante? Et les costumes déchirés, qui va les rapiécer ? »

« En 2011, ce sont 3300 heures, dont plus de 50% consacrées à la préparation de la manifestation, qui ont été effectuées par une vingtaine de bénévoles, ce qui représente 35000€ » , rappelle un confrère de la République des Pyrénées. Lorsqu’on demande aux petites mains ce qu’elles pensent de la situation, elles se ferment comme si on leur aurait versé une goutte de vinaigre dans les yeux. Le Béarnais n’est pas du genre à réclamer.

photo: aqui.fr

Olivier Darrioumerle 

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