Matisse et Marquet en correspondances, à la Galerie des Beaux-arts de Bordeaux


Aymeric Bourlot | Aqui
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 16/07/2009 PAR Solène MÉRIC
Correspondance épistolaireLa Charrette à bras, Albert Marquet
C’est de leur formation commune de 1894 à 1904 à l’école des Beaux arts de Paris, dans l’atelier de Gustave Moreau, que les deux jeunes Marquet et Matisse se rencontrent et se lient d’une amitié telle, que jusqu’à la mort de Marquet en 1947, ils ne cesseront de s’écrire au cours de leurs nombreuses itinérances ; échangeant ainsi, préoccupations du quotidien, anecdotes de vacances mais aussi bien sûr réflexions sur les enjeux artistiques de leur création. C’est de cette correspondance épistolaire, véritable porte d’entrée dans l’intimité de leur relation, que le visiteur de l’exposition est le témoin privilégié.

Correspondance artistique
Quant à la « correspondance artistique », les deux amis ayant essayé leurs crayons et leurs pinceaux sur les mêmes modèles, l’exposition nous rappelle qu’ils ont parfois traité les mêmes thèmes ou abordé les mêmes sujets. La comparaison du Nu, dit nu fauve de Marquet avec le Nu dans l’atelier de Matisse est sur ce point révélatrice, et permet aux visiteurs de percevoir rétrospectivement ce qui les rapproche, malgré leurs manières différentes.

« Marier les contraires »
Dès le début du XXème siècle, leurs divergences artistiques s’amplifient, tant dans leur technique de peinture à l’huile sur toile que dans leurs dessins aux crayons ou encore à l’encre de chine, auxquels l’exposition fait grande place. A l’encre de chine, Marquet est passé maître de la simplification à l’extrême des silhouettes, mais pour autant toujours particulièrement expressives. En voyant son travail, et notamment sa Charrette à Bras, comment ne pas penser aux estampes japonaises ? De son coté, Matisse inscrit quant à lui, la modernité de son art, dans l’exploration de la courbe orientale, et, dans les années 40, à travers la technique de la gouache au pochoir utilisée dans son célèbre album « Jazz », dont plusieurs planches ont été retenues pour l’exposition. Comme l’a signalé Olivier le Bihan, conservateur du Musée des Beaux Arts de Bordeaux, « leur amitié était de celle qui permet de marier les contraires ». L’exposition y parvient également, avec succès.

Solène Méric

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