Mozart brille au Grand Théâtre pour la fin de la saison lyrique de l’Opéra National de Bordeaux


Opéra National de Bordeaux
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/06/2012 PAR Giada Affaticati

La saison lyrique 2011-2012 de l’Opéra national de Bordeaux s’achève en feux d’artifice. Le Grand Théatre, tout escalier et marbre, donne un dernier salut à son public pour la pause estivale. Et quel salut! C’est en fait à deux chefs d’œuvre du génie mozartien que l’on confie cette tâche: Don Giovanni et les Noces de Figaro. Les deux œuvres, en italien, sont le fruit de la collaboration entre Mozart et Laurenzo Da Ponte et, dès le début, elles rencontrent l’enthousiasme et la faveur du public. Bien que très différentes, les deux représentations présentent des thèmes tellement actuels et des personnages si modernes qu’elles peuvent être liées. Ceci a permis de les monter en alternance avec une certaine continuité de scénographie et de mise en scène. Laurent Laffargue, le metteur en scène, a voulu opérer une transposition temporelle : dans les années 20 pour les Noces de Figaro et, vingt ans après, dans les années 40 pour Don Giovanni. Pour ce qui est de la scénographie, c’est un véritable coup de foudre! Elle est la même pour les deux représentations, mais modifiable et adaptable, jusqu’à devenir méconnaissable. Figée dans chacun des quatre actes des Noces, elle change sans arrêt dans le Don Giovanni.

Don GiovanniL’histoire du célèbre libertin se déroule sur une scène dénudée, minimaliste. Les quelques objets présents – un cheval à bascule, une voiture rouge téléguidée, un tourniquet – sont purement symboliques. Pour le reste ont trouve des murs mobiles, immaculés, qui donnent la profondeur, la hauteur et le rythme à l’action. La scène devient alors éphémère comme les amours du Don Giovanni, trompeuse, comme ses mots. Le coupage et redécoupage des espaces donne une intensité toute particulière à la représentation.

Dans les Noces, par contre, les intrigues et le carrousel de personnages sont déjà suffisamment compliqués pour qu’aussi les cadres changent continuellement. Le spectateur est surpris sans cesse par les mille et une trouvailles, par les jeux de masques à la « commedia dell’arte », les échanges de personnalités. Des dialogues et des interprétations qui ont fait l’effervescence de la représentation. La performance de Susanna Phillips, dans le rôle de la Comtesse Almaviva, a été particulièrement remarquable.

Une fête pour les yeux et pour les oreilles, égayée aussi par l’excellente prestation de l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine, dirigée par Mikhail Tatarnikov.

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