Nos lectures du weekend : « On ne tire pas sur une ambulance », Francis Mizio aux éditions Ateliers In8.


In8
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 18/02/2011 PAR Olivier Darrioumerle

Pour lancer sa collection de nouvelles de science-fiction, quelqu’un m’a dit, la maison d’édition béarnaise In8 a fait appel à un phœnix du genre : Francis Mizio. Un auteur compulsif issu des concours de nouvelles, un pro de l’humour noir qui aujourd’hui a pratiquement raccroché les gants. « Le flamant rose est un peu flapi… , s’amuse-t-il. Peut-être que le livre c’est fini. J’ai très bien gagné ma vie, aujourd’hui les bouquins ne se vendent plus, c’est la misère, un vrai truc d’artiste ! » C’est dans le jus de poulpe qu’il a fait sa tambouille.  » On ne tire pas sur une ambulance  » est une nouvelle noire, sans blagues, une histoire grave : la fin du monde.

On ne tire pas sur une ambulance - Francis Mizio
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« J’ai une vision noire de l’humanité. » Francis Mizio
L’auteur, passionné de dramaturgie, a utilisé une trame classique. « Qui serais-tu, toi, humain de lecteur, dans une situation pareille ? » , semble nous interroger Francis Mizio. Rien ne sert de crier il n’y aura personne pour venir vous sauver. « La fin du monde sera mutique », écrit-il. Elle sera donc d’origine psychiatrique. « Un délire obsidional universel» , précise l’auteur.
L’histoire débute plutôt pas mal. Luxe, calme et volupté. Certains, « les Sceptiques », ont découvert les grands hôtels de Nice désertés et s’y sont installés. Les protagonistes font face à la Méditerranée au balcon de l’hôtel Negresco, tandis que les comparses, les foules idiotes, sont conditionnées dans dans des camps. La frousse millénariste, relayée par les médias et la parole officielle, a poussé les hordes imbéciles dans la boue des camps. « Les enfants pleuraient, grelotant dans le vent acéré du Bassin parisien » Pendant ce temps, les tenants de la pensée minoritaire se la coulent douce dans les draps de soie des hôtels de luxe. Mais pour combien de temps ?

Photo : Edition In8 – Tous droits réservés

« On ne tire pas sur une ambulance », Francis Mizio aux éditions Ateliers In8, 9 euros.

Olivier Darrioumerle
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