Oloron Sainte-Marie: Patrimoine, création et innovation autour du textile


Studio Pluis
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/07/2018 PAR Solène MÉRIC

Si en France, le secteur des industries textiles est relativement stable, l’Union des industries textiles mise sur une progression dans « les mois et les années à venir, tirée par les progrès techniques et l’innovation ». De quoi confirmer le Président de la Communauté de Communes du Haut-Béarn, Daniel Lacrampe, dans son sentiment, lorsqu’il affirme, en présentation de l’évènement que pour ce territoire, « le textile est notre passé, notre présent et assurément notre avenir, tant l’innovation est présente dans ce secteur d’activité. » Une innovation notamment portée par le design qui « imagine de nouvelles façons de vivre. À cet égard, ajoute-t-il, le partenariat avec Lidewij Edelkoort nous a orienté vers une vision nouvelle et singulière de notre territoire. » Lidewij Edelkoort, est en effet non seulement l’une des prévisionnistes de tendances les plus renommées au monde, mais aussi la commissaire de ce festival 1ère édition. C’est dire l’ambition qu’il porte.

« Tissons, filons… » Oloron célèbre le textile
Côté programme les trois journées de cette véritable fête du textile n’oublieront pas de s’appuyer sur le patrimoine et les savoir-faire du passé avant d’avancer vers la création la plus contemporaine… Dans cet esprit sont donc proposées de nombreuses visites d’ateliers traditionnels dont celui des célèbres bérets Laulhère, dernière fabrique historique des bérets en France, installée à Oloron depuis 1840, la plus récente, mais toute aussi artisanale, « Manufacture de bérêt » ou encore les ateliers d’un autre artisan célèbre, le créateur et tisserand de linge basque Lartigue 1910, situé quant à lui à Bidos. Fête du textile encore avec de nombreux ateliers participatifs à destination de tous les publics sera proposé autour de la création d’accessoires, le DIY (Do It Yourself) ou l’initiation à des techniques de confection. En outre un Salon des créateurs textiles permettra de présenté leur création au public tout au long de ces 3 jours sur le site de la Confluence, avec des temps de démonstration par les créatrices du Haut-Béarn.
Toujours en clin d’oeil au passé, une exposition, à la Médiathèque, reviendra sur la riche histoire artisanale textile puis industrielle de la ville d’Oloron Sainte-Marie et de ses environs. L’exposition « Tissons, filons, une Histoire du textile en Haut Béarn » permet de découvrir les matières premières utilisées (laine, lin, jute…), de leur plantation à leur transformation, les métiers artisanaux du XVIe au XIXe siècle, les vêtements, chausses, chaussures et accessoires de mode des siècles passés, les utilisations quotidiennes des draperies et des tissages, les artisans et industriels textiles oloronais, la fabrication du béret, de la sandale, de l’espadrille, des ceintures de laine ou encore des jupes et jupons du Béarn…

Laissez-vous guider par les « textil fountaines « 
Côté innovation et découvertes, entrez donc dans l’exposition pensée par Lidewij Edelkoort, accompagnée du commissaire Philip Fimmano, « Earth Matters » à la Villa du Pays d’Art et d’Histoire., l’exposition invite plusieurs designers à se questionner sur l’utilisation durable des matières premières et du textile dans la création design. A découvrir notamment, un tapis fabriqué à partir de fil d’algues par Nienke Hooglvliet, des « peaux » tactiles développées par Sanne Muiser, utilisant de la laine et du sisal à la place de la fourrure, une dentelle organique née de racines végétales par la designer Diana Scherer, ou encore, de nouveaux feutres en fibres durables comme l’ortie et les cheveux humains…
Autre invitée de cette biennale, Wendy Andreu, jeune créatrice originaire du Haut-Béarn, dont le travail pourra être découvert grâce à une installation d’accueil monumentale « Textil Fountains » conçue spécialement pour Influence, réalisée au côté du designer belge Bram Vanderbeke. « L’idée principale est de créer des fontaines urbaines d’où se déversera du textile. L’eau a été un élément essentiel du développement des industries textiles, nous croyons donc que créer des fontaines était le plus grand hommage que nous puissions donner à l’événement. Ces éléments d’installation sont mis en œuvre sur le site de la Biennale afin de guider les visiteurs vers les principaux sites ; » explique la jeune femme. A ne pas rater sur le site de la Confluence des Gaves. A noter, Lidewij Edelkoort et Wendy Andreu participeront à des rencontres avec le public le samedi à l’auditorium Bedat, à 14h pour l’une et 15h30 pour l’autre.

Si vous ne pouviez participer à la Biennale des 20 21 et 22 juillet, rassurez-vous les 3 expositions restent visibles tout au long de l’été jusqu’au 8 septembre !

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