PanOramas 2014 : deux jours pleins et une Nuit Verte côté Rive Droite


Rodolphe Escher
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 22/09/2014 PAR Lise Gallitre

PanOramas, un exotisme de proximitéCélébrer la fin de l’été, fêter le début de l’automne, quel que soit pour vous le programme du week-end à venir, faites le en PanOramas, Rive Droite, au Parc des Coteaux, le tiercé nature/culture de ces 27 et 28 septembre. Après une première édition 2010 inaugurée par le thème « révélation », une seconde en 2012 qui célébrait la « reconnaissance d’un territoire singulier », c’est la « consécration » qui éclairera cette année 2014, confirmant indéniablement la Rive Droite comme territoire-clé  de la boucle verte et du développement culturel de l’agglomération bordelaise. Mémoire et anticipation seront alors les deux maîtres mots de PanOramas 2014, cette biennale initiée par le Grand Projet des Villes qui, depuis quatre ans désormais, trouve son originalité dans son inscription au coeur de près de 400 hectares d’un parc urbain s’étendant sur les communes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac, soit un espace naturel composé d’un quinzaine de parcs aménagés reliés les uns aux autres par un fil vert piétonnier de 25 kilomètres. Un cadre précieux pour cette manifestation qui clôturera l’Eté Métropolitain en randonnées, pique-niques, performances, créations sonores, dispositifs numériques… de nombreux rendez-vous marqués par l’incontournable Nuit Verte, déambulation poétique et artistique nocturne, temps fort de l’évènement.

Quand mémoire et anticipation se mettent au vert Les deux axes thématiques choisis pour cette 3ème édition, mémoire et anticipation, éclaireront les nombreuses activités et animations prévues ce week-end, se souvenir d’un territoire, imaginer ce qu’il deviendra, entendre ce qu’il dit mais aussi ce qu’il ne dit pas ou, de la même manière, voir ce qui se voit  mais aussi ce que le regard peine à capter, les perspectives seront ainsi multiples côté Coteaux. De paysages il sera bien-sûr question, du paysage des nombreux parcs de la Rive Droite évidemment mais également de paysages numériques, de paysages sonores, de paysages suggérés, de paysages vécus… chacun se dessinant grâce aux nombreux artistes invités pour qui PanOramas est « un véritable laboratoire artistique », dixit Charlotte Huni, performances, installations ou toute autre forme de réalisation ou d’expression se faisant dans un cadre singulier et inhabituel mais surtout, avec le public, pas seulement pour lui, mais avec lui, oscillant parfois en fonction de ses contributions ou de ses réactions. Au-delà du week-end des 27 et 28 septembre à proprement parler, la dimension participative de la manifestation a notamment été effective lors d’ateliers ou animations menés en amont, faisant intervenir les artistes invités auprès du public, qu’il s’agisse d’enfants ou d’adultes.

Ce Soir la lumière, Haut Carriet - PanOramas

Tournoi de foot en pente au Parc Palmer Parmi les rendez-vous programmés, le samedi sera marqué par « Dans le secret du Château d’eau » des ateliers ludiques et pédagogiques proposés de 10h à 18h pour tout comprendre  du cycle domestique de l’eau (Château d’eau, rue Lavergne à Lormont), le pique-nique inaugural  à 12h30 au Domaine de la Burthe à Floirac, une balade botanique et scientifique du Parc de l’Ermitage à 16h ou, à la même heure, une sieste musicale proposée par Musiques de Nuit et Patrick Labesse au Parc Panoramis de Bassens, activités au choix avant de profiter, à 18h, de l’ouverture de la saison culturelle de la ville de Lormont au Parc des Iris. Dimanche, Carole Coache proposera du Tai Chi Chuan au Parc du Cypressat de Cenon à 10h30, un pique-nique sera organisé cette fois-ci au Parc Panoramis de Bassens; à 14h, même lieu, la comédienne Sophie Robin donnera vie au récit « Nous verrons bien » de Sophie Poirier, texte proposant une mythologie des Coteaux. A 14h30 et à 16h, Cir’queyries présentera des tours de voltige dans les cimes au domaine de la Burthe de Floirac. Temps fort de ce dimanche 28 également, une performance sportive étonnante avec, de 14h à 18h,  le premier tournoi de foot en pente où des équipes de 6 joueurs s’affronteront dans le Parc Palmer de Cenon. Anticipation de l’espace, c’est donc ça. 

Une nuit blanche pour la Nuit Verte Et entre samedi et dimanche, il y a bien-sûr une nuit, mais quelle nuit! La fameuse Nuit Verte, temps fort de la biennale. Programmée le samedi soir à partir de 19h30 derrière le Château des Iris à Lormont, elle débutera par un apéritif offert et se prolongera au parc de l’Ermitage dans la nuit. Déambulation poétique et artistique, cette Nuit Verte verra le jour vers 20h30, une fois la nuit tombée (prévoir alors lampes de poche, pique-niques et vêtements chauds) et invite le public à aller à la rencontre d’une dizaine d’artistes invités qui, de manières différentes et variées, interviendront sur la singularité du site, sur ce qu’on y voit, ce qu’on y entend, ce qu’il inspire… Parmi les temps forts de cette parenthèse nocturne, Les Panoramas de Jacques Perconte, visions de la Rive Droite projetées en très grand format dans les prairies des Iris mais aussi Baignade interdite, une installation flottante du collectif espagnol Luzinterruptus qui détournera les interdictions des abords du lac de l’Ermitage. Le projet Translation éclairera également cette nuit pas comme les autres: lors de différents ateliers, l’un avec des enfants, l’autre avec des adultes, le duo Poivre (design graphiste et interactif réalisé par deux bordelais) a proposé aux participants de vivre le territoire de manière singulière, en y écoutant de façon amplifiée, casque sur les oreilles et enregistreurs de sons à la main, les différents bruits, allant de celui des oiseaux à celui du train passant au-dessus du parc; lors de la Nuit Verte, cette oeuvre interactive et participative sera présentée au public dans la Tinbox, espace d’exposition mobile et itinérant bien connu de l’agglomération bordelaise installée au bord de l’eau pour l’occasion, l’action et les réactions du public sur le dispositif feront alors une nouvelle fois oeuvre sur place, créant ainsi une nouvelle topographie du site, épousant les mouvements et les sons de ceux qui l’occupent. La Rive Droite, un territoire vivant, c’est bien ça. Paysages sonores, parcours géolocalisés des promeneurs du Parc des Coteaux entre autres… une nuit belle comme le jour annoncée.

Toute la programmation sur http://www.biennale-panoramas.fr/ 

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