Pâques – Dernière ligne droite pour les chrétiens


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 21/03/2008 PAR Piotr Czarzasty

La Semaine Sainte commence habituellement par la fête des rameaux, le dimanche précédent le dimanche de Pâques. Cette fête commémore l’arrivée triomphale du Christ à Jérusalem, où il est accueilli par une foule agitant des rameaux, en signe de bienvenue. Ensuite vient le Jeudi Saint, qui renvoie au dernier repas du Christ avec ses disciples, la veille de sa mort. « Il anticipe sa mort, lui donne sens en offrant son coeur et son sang dans le sacrement de l’eucharistie. » explique Jean Rouet, vicaire général de l’Eglise Notre Dame de Bordeaux. Mais c’est aussi un deuxième sacrement qui est établi ce jour-là. « Le Christ consacre ses disciples dans la vérité ; il les nomme serviteurs de l’eucharistie. » souligne Mgr. Rouet. C’est ainsi que naît la fonction de prêtre.

Un chemin de croix au Jardin Public? La météo en décide autrement

Le Vendredi Saint consacre la mort du Christ, qui, selon les écritures advient à trois heures de l’après-midi. Les Paroisses organisent alors à 15h, ou tard le soir, un chemin de croix, commémorant la traversée des rues de Jérusalem par le Christ, qui se termine par sa crucifixion sur le « mont du crâne. » C’est le seul jour de l’année, où on ne célèbre pas d’eucharistie. Traditionnellement à Bordeaux, cet événement est recréé chaque annéé au Jardin Public, avec un chemin de croix, auquel tous les Bordelais sont invités à participer. Cette année néanmoins, à cause d’intempéries prévues pour le Vendredi Saint, le chemin de croix aura lieu exceptionnellement à la Cathédrale St André de Bordeaux à 20h.

La résurrection c’est… le samedi soir

Le Samedi Saint, contrairement à ce qu’on pourrait croire, consacre déjà la résurrection du Christ. Car c’est dans la nuit du deuxième au troisième jour après sa mort que Jésus Christ quitte son tombeau. Les messes du Samedi Saint sont donc célébrées le soir. « A l’extérieur de l’église, on allume le feu qui est symbole de vie. » raconte Jean Rouet. « … on grave ensuite sur un cierge que « Jésus est alfa et omega, le commencement et fin de toute chose. »

jeudi saintNoël ou Pâques?

Le Dimanche de Pâques, est, quant à lui, la fête officielle de la résurrection. Le tombeau du Christ est retrouvé vide, et la nouvelle ne tarde pas à se répandre parmi les apôtres de Jésus. Le Christ, par sa résurrection, redonne aux Chrétiens l’espoir d’une vie après la mort. Une réalité qui fait de Pâques, à priori, la fête chrétienne la plus importante. Quoique cela ne soit guère confirmé lorsqu’on assiste à une sur-médiatisation de Noël; ainsi qu’au débat constant entre les partisans de l’une ou de l’autre des célébrations. « Noël c’est la naissance de Jésus, on y observe donc une fascination pour l’enfant, pour le miracle de la vie, qu’on peut vivre nous mêmes. » remarque M. Rouet. « … alors que Pâques nous demande une part de foi plus importante ; la confiance en une forme de vie qui traverse la mort, c’est à dire une confiance en quelque chose qui est contraire à l’évidence. »

Que Faut-il retenir néanmoins de cette période de carême, de la Semaine Sainte et enfin de Pâques? « C’est un temps particulier, consacré au Christ. » explique Mgr. Rouet. « On le suit heure par heure ; on contemple sa manière d’aimer chacun de nous; ainsi que la façon dont cet amour inouï persiste, alors que tout le monde semble haïr le Christ. » conclue Mgr. Rouet.

800 000 girondins en célébration, du moins à priori

Les églises devraient donc se remplir considérablement pendant les prochains jours, d’autant plus que les fêtes de Pâques concerneraient personnellement plus de la moitié des habitants de la Gironde. En effet, quelques 800 000 d’entre eux se déclarent catholiques. Ils sont répartis dans près de 600 paroisses, gérées par seulement quelques 290 prêtres. Le nombre de ceux-ci baisse cependant constamment, et va de pair avec une moyenne d’âge croissante. Elle est actuellement de 69 ans ; plus de cent prêtres en service sont déjà à l’âge de la retraite (plus de 75 ans). « La situation est difficile ; sur 10 à 12 prêtres qui meurent chaque année en Gironde, seulement deux nouveaux sont ordonnés. »

Piotr Czarzasty

Photos: jwinterscom, Aqui!


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