Pau: 32 auteurs français et étrangers pour « Un aller-retour dans le noir »


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 26/09/2019 PAR Solène MÉRIC

Du haut de sa 11ème édition le festival de littérature noire et policière « Un aller-retour dans le noir » a su conquérir la confiance des éditeurs. Mais pas seulement semble-t-il. En effet, côté élus, Jean Lacoste, Adjoint à la culture de la ville de Pau, Michel Bernos et Gérard Guillaume, Vice-Présidents de la commission culture de la Communauté d’agglomération, ont volontiers souligné face à la presse le caractère « incontournable » et « majeur » d’un évènement « participant au rayonnement culturel de la ville ».
De quoi justifier pour cette 11ème édition, un apport substantiel au budget de la manifestation. « L’agglomération a augmenté sa subvention de 7%, et la ville de Pau de 33%. » L’objectif volontiers avoué par Jean Lacoste étant de « permettre au festival de se professionnaliser face à une implication bénévole qui arrivait à son terme ». Un effort financier supplémentaire également suivi par les autres partenaires ajoute-t-il : Etat et Département notamment.

 » Interroger la société et le lecteur « 
Autant de partenaires permettant de proposer un foisonnement d’animation dans de nombreux lieux de la capitale béarnaise, de son agglo et même au-delà, avec des rencontres d’auteurs organisées, dès ce 27 septembre, de Hendaye à Bayonne, de Niort à Lyon, de Mourenx à Arzacq, en passant par Garlin, Oloron, Arudy, Morlanne ou encore Boucau…
Si l’ambition d’ « Un aller-retour dans le Noir », est, depuis ses débuts, de présenter la richesse de la littérature noire et policière, le Festival et sa Marianne stylisée que présente l’affiche, s’orientent plus sûrement cette année vers « la littérature noire qui cherche à interroger la société et le lecteur, avec une programmation offrant volontairement un regard social, voire politique sur notre société », décrit Jean-Christophe Tixier. Parmi les 6 grands débats programmés cette année, on trouvera notamment une thématique autour de la violence de nos sociétés, l’Histoire ou encore l’Italie, « avec un pôle d’auteurs italiens qui permet d’avoir un autre regard culturel sur nos sociétés ».

26 rencontres, 31 allers-retours, 1 journée pro, 3 expositions…

Au delà des débats, cherchant « à multiplier les clés d’entrée sur la littérature » et à « favoriser la proximité entre les auteurs et le publics » le festival littéraire propose aussi 2 projections en partenariat avec le Méliès et le Théâtre Saint-Louis, 26 rencontres d’auteurs en médiathèques et bibliothèques, sans oublier les désormais traditionnelles rencontres dans le funiculaire. 31 allers-retours à bord de l’engin, les 5 et 6 octobre, au cours desquels il est laissé carte blanche aux auteurs. 10 minutes de trajet en totale liberté pour échanger avec les passagers, présenter un de leurs ouvrages ou en lire un extrait…
A cela s’ajoute aussi 3 expositions dont l’une, place royale, propose une mise en images photographiques de ces temps suspendus en funiculaire. Les deux autres expos se posent au Pavillon des arts: l’une propose 12 illustrations originales de 12 romans noirs américains, « pour que ces textes de Dennis Lehane, Harry Crews ou encore Russel Banks puissent vivre autrement », et l’autre propose aux visiteurs de découvrir une partie du processus de création de l’album BD L’A révolution de JC Tixier et Ohazar.
A noter aussi l’organisation, pour la première fois, d’une journée professionnelle (le 4 octobre) sur le thème de « la littérature noire et policière aujourd’hui » en présence, notamment des éditrices de deux collections iconiques de Gallimard : Série Noire et la Noire, démonstration s’il le fallait toute la résonance du festival à l’échelle nationale. Autre nouveauté 2019 : un colloque international à l’Université, les 3 et 4 octobre, sur le thème « Roman noir et Journalisme : enquête de vérité » donnant l’occasion d’une rencontre avec Leonardo Padura.

60 rencontres en collège et lycée pour désacraliser le livre
Enfin pour attirer tous les âges à la littérature, et notamment, au roman noir, une soixantaine de rencontres sont organisées dans les classes de collèges et lycées avec des auteurs. « Ce genre d’opération se veut être un élément déclencheur plus qu’une rencontre. On veut casser le côté « sacré » du livre qui peut parfois impressionner, voire bloquer les plus jeunes à se lancer. Le but est vraiment de leur permettre d’aller vers la lecture. » Dans le même esprit d’ouverture, un « escape game » est proposé à la médiathèque André Labarrère, du 4 au 18 octobre (à partir de 16 ans, inscription sur 3615enigma.fr).

Mais bien sûr, outre l’ensemble de ces animations auxquelles participent pour beaucoup d’entre elles les auteurs invités, le Festival, est avant tout un Salon littéraire, et n’oublie pas l’exercice incontournable d’un tel événement : les dédicaces. Les 5 et 6 octobre, au Pavillon des arts, les 32 auteurs français et étrangers se prêteront donc au jeu. Parmi eux le parrain de l’édition 2019 : Hervé Le Corre.

A ses côtés : Gilda Piersanti, Gianni Biondillo, Valerio Varesi, Dov Alfon, Ragnar Jonasson, Danielle Thierry, Sophie Henaff, Pascale Dietrich, Sylvie Allouche, Marion Brunet, Olivier Truc, Patrick Pecherot, JB Pouy, Jacky Schwartzmann, Olivier Norek, Thierry Crouzet, Patrick Raynal, Thomas Cantaloube, Philippe Lescarret, Caryl Ferey, Richard Morgieve, Serge Quadruppani, Carbos Toni, Leonardo Padura, Pascale Fonteneau, Kike Ferrari, Alexandria Marzano-Lesnevich, Joe Meno, James Carlos Blake, et Mike Nicol.

Détail de la programmation: unallerretourdanslenoir.com

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