Pierre Mazet : « Escale du livre à Sainte Croix, on y croit »


Président de l'association Escale du Livre et universitaire, Pierre Mazet est enthousiaste à l'heure où s'ouvre la cinquième édition de la fête du livre à Bordeaux.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/03/2007 PAR Catherine Boulanger

Aqui ! : Pourquoi les Escales du livre ont-elles élu domicile à Sainte Croix cette année ?

Pierre Mazet :
Pour s’installer dans un lieu culturellement connoté par la présence du TNBA (Théâtre national de Bordeaux Aquitaine) et du Conservatoire. Une dizaine de stagiaires de l’IUT (Institut universitaire de technologie) Michel de Montaigne pôle « Métiers du Livre » travaillera sur la manifestation. L’idée est de diversifier les Escales du livre pour aller vers une formule de festival.
La semaine précédant les trois jours d’exposition (du vendredi 30 mars au dimanche 1er avril), nous proposons des animations en partenariat avec l’école des Beaux Arts, le musée des Arts Décoratifs, le CAPC (ndlr : le musée d’art contemporain) ou le cinéma Jean Vigo. Un exemple : Arnaud Cathrin, jeune romancier de 30 ans et musicien, présentera son nouveau livre mais sous la forme d’une prestation musicale. Une lecture performance originale.
La spécificité du livre c’est son ouverture sur les autres formes d’expressions culturelles. C’est cela que je veux mettre en avant.

@ ! : Certains libraires déplorent le choix d’un quartier n’appartenant pas autre centre-ville et un manque de lieu pour consommer sur place. Que répondez-vous ?

P. M. :
Mais qu’est-ce qu’un lieu central ? La centralité à l’échelle de Bordeaux c’est très large : c’est la place de la Victoire ? La base sous-marine et le quai Paludate ne sont pas des quartiers centraux, ils sont pourtant fréquentés. Cet argument de la centralité a vieilli car la ville a changé et le public aussi.
L’important c’est l’adéquation entre les attentes du public et l’esprit du lieu. Depuis quelques années on assiste à la multiplication des salons du livre. La plage aux écrivains à Arcachon ou le salon Lire en poche à Gradignan au mois de septembre ne sont que deux exemples. Résultat: le public comme les auteurs se lassent. Il faut offrir autre chose que la classique rangée de tables de signature.
C’est pour cela qu’on propose des cafés littéraires, des débats et des performances. Le café Atmosphère, la Tupina ou le café Pompier seront là pour accueillir les visiteurs. Ce dernier a invité le chef Thierry Marx, deux étoiles du guide Michelin, samedi 31 mars.

@ ! : Quelles relations entretenez-vous avec les libraires ?

P. M. : C’est plutôt simple. Les librairies Mollat et La Machine à Lire, ne croient pas au projet : elles participeront à la manifestation mais ne tiendront pas de stand à Sainte Croix. Mais c’est avec un grand plaisir que nous avons accueilli de nouveaux libraires comme Latitude Voyage. L’Encre Blanche, nouvelle librairie à Pessac, nous rejoindra certainement l’an prochain.

@ ! : Quel est votre état d’esprit à l’approche du coup d’envoi de la manifestation ?

Je suis optimiste et confiant. En tout c’est une cinquantaine d’exposants et 250 auteurs qui seront présents. L’année dernière nous avons reçu la visite de 45 000 personnes, sans compter le public scolaire. Bien entendu j’espère que ce sera plus cette année. Les visiteurs peuvent se diviser en deux : les lecteurs qui avaient abandonné la manifestation et qui reviennent ; les nouveaux lecteurs. Pour tous il faut prendre des risques. Les Escales sont un pari mais toute l’équipe y croit.

Propos recueillis par Estelle Maussion
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