Podcastine, l’information régionale en lien avec les médias locaux


Podcastine
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/10/2020 PAR Yoan DENECHAU

@qui! : Qu’est ce que Podcastine au juste ?

Jean Berthelot de la Glétais : C’est un podcast quotidien d’actualité comme il en existe depuis à peu près deux ans et demi aux États-Unis. C’est le New York Times qui a lancé ça en premier avec le « Daily ». Le principe est assez simple : ils prenaient un article du journal et sa ou son journaliste venait expliquer comment le travail était fait, quelles personnes ont été rencontrées, comment aller plus loin pour comprendre le contexte de l’article. C’est un format qui a énormément marché. En France, le groupe Les Échos/Le Parisien a lancé en mai 2019  ses propres podcasts d’actualité : la Story pour les Échos et Code Source pour Le Parisien.

Mon idée, c’est d’importer le concept avec deux particularités : nous sommes les premiers à faire un podcast quotidien d’actu régionale et en plus nous sommes liés non pas à un média, mais toute une série de titres indépendants. C’est une manière différente d’être informé sur notre région.

@qui! : Pourquoi uniquement des médias indépendants ?

JBG : Je pense que les grands groupes, en particulier les groupes de presse, n’auraient pas forcément la volonté d’externaliser ce genre de podcasts. S’ils voulaient le faire, ils le feraient en interne. Un groupe comme Sud Ouest par exemple a largement les moyens de le faire de lui-même. Notre envie est de mettre en valeur les médias indépendants du grand Sud-Ouest.


@qui! : Ce concept permet de faire entrer l’auditeur, pas forcément initié aux codes du journalisme, dans les coulisses de l’écriture en somme.

JBG : C’est ce qui est important dans notre démarche. Cela rejoint mon travail au Club de la Presse et dans diverses associations. On sait très bien que les personnes qui écoutent des podcasts ne sont pas forcément ceux qui lisent les médias ou écoutent la radio. Ils veulent s’informer par un autre biais. On leur apporte donc une information qu’ils n’ont pas forcément eue par ailleurs, mais aussi des clés de compréhension de l’actualité.

Au delà de la pédagogie, Podcastine veut montrer l’énorme diversité médiatique de la région, qui est une chance. Autre chose très importante : notre métier est souvent confronté à une certaine défiance du grand public. On peut considérer que c’est injuste. Au niveau national, la parole des journalistes, qui sont le plus souvent des éditorialistes, est très clivante, notamment sur les chaînes d’info. Les journalistes divisent et évoquent des sujets qu’ils ne connaissent pas. De mon point de vue, c’est à l’opposé de ce que devrait être le métier. C’est pour cela que Podcastine laisse les journalistes locaux expliquer ce qu’ils font et comment ils le font.

@qui! : Combien êtes-vous à travailler sur Podcastine ?

JBG : Six. Pour monter la structure qui va accompagner Podcastine, je me suis associé à Florian Laval (cofondateur de Revue Far Ouest). Nous avons une équipe de quatre journalistes : la rédactrice en chef s’appelle Anne-Charlotte Delanghe, ancienne rédactrice en chef des cahiers culture du Figaro. Nous travaillons également avec Marion Ruaud, ancienne de BFMTV, Mathilde Lœuille, étudiante à l’IJBA, et Gabriel Taïeb, qui travaille pour ma société de contenus éditoriaux. Il a un regard éditorial et s’occupe également de la production des émissions.

@qui! : Quelles sont vos ambitions en termes d’audiences?

JBG : Nous visons environ 350 000 auditeurs par mois. C’est très ambitieux, mais le podcast est un format qui marche bien, qui va encore se développer à l’avenir. Atteindre ces objectifs nous placerait dans le top 15 ou 20 des podcasts. On peut se dire que c’est irréaliste, mais ce sont les chiffres d’août. En juin 2021, peut-être qu’avec 300 000 écoutes par mois on ne sera peut être plus dans les vingt premiers podcasts.

Ce qui est important, c’est qu’on peut écouter Podcastine sans forcément être du Sud-Ouest. Les thèmes que nous abordons sont, la plupart du temps, universels. Quand on vous parle de la Base sous-marine, en réalité on parle des républicains espagnols et l’accueil qui leur a été réservé à l’époque. Le 29 septembre, nous avons parlé d’excision, parce qu’un centre a ouvert à Bordeaux, mais c’est l’excision de manière générale. Les troisième et quatrième sujets sont sur Bernard Laporte, bien sûr un personnage ancré dans le Sud-Ouest mais à l’envergure nationale.


Podcastine peut être écouté en ligne ou sur les plateformes de podcast et Youtube.

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